Santander ne connaît pas la crise. Alors que la finance américaine, voire mondiale, plie sous le poids des subprimes, les résultats annuels présentés ce matin par la première banque espagnole ont de quoi faire des envieux. Un seul chiffre: 9,03 milliards d'euros. Ce sont les bénéfices engrangés par l'établissement ibérique au titre de son exercice 2007, soit une hausse de 19,3% par rapport à 2006. Le produit net bancaire (avec dividendes perçus par le groupe) a progressé de 22,6% à 15,29 milliards d'euros. Le bénéfice d'exploitation a, quant à lui, augmenté de 32,3% à 14,94 milliards.

En ne prenant pas en compte les plus-values de cession notamment immobilières, le bénéfice net ressort à 8,1 milliards d'euros. Mais quand même! Le plus gros bénéfice de la banque espagnole est aussi l'un des meilleurs au monde publiés depuis le début de la saison des résultats. Sans commune mesure bien sûr avec la Société Générale, les résultats de Santander sont aussi supérieurs aux 7,8 milliards d'euros affichés de façon préliminaire par BNP Paribas la semaine dernière. Mieux encore: à 9 milliards d'euros, soit 13 milliards de dollars, on n'est pas loin des 15 milliards affichés par JP Morgan! De fait, l'établissement espagnol revendique le cinquième rang mondial en termes de bénéfices.

La banque n'a pourtant pas été épargnée par la crise financière. Le montant total des créances douteuses du groupe (hors risque pays) a augmenté de 34,1% à 6,18 milliards d'euros, soit une taux de 0,95% contre 0,78% l'année précédente. Toutefois "la qualité des résultats a permis au conseil d'administration d'approuver pour la troisième année consécutive une hausse du dividende de 25%" à 0,65 euro au total par titre.