Ce n'était jusqu'à ce jour qu'une menace. Mais l'agence de notation Moody's a fini par passer à l'acte. Elle a abaissé la note d'émetteur long terme de Thomson de Baa3 à ba1, avec une perspective stable.

"Ce changement de notation ne devrait pas avoir d'impact significatif sur la charge nette d'intérêt du groupe, car aucun élément de coût de la dette actuelle n'est lié à ces changements de notation", explique Thomson. "Les charges d'intérêt du groupe devraient baisser en 2008, en raison d'une baisse des taux d'intérêt en dollars".

Compte tenu des incertitudes sur les marchés de crédit, Thomson dit avoir pris des mesures en 2007 et début 2008 afin de lever de la dette long-terme additionnelle, pour un montant total de 220 millions d'euros. Cette dette long-terme, ajoutée à la ligne de crédit du groupe de 1,75 milliard d'euros, devrait apporter des liquidités tout à fait "suffisantes pour procéder aux remboursements de la dette court et long terme, prévus en 2008 et 2009".

Thomson ajoute avoir pour objectif d'améliorer ses ratios, afin de retourner à un niveau de notation "investment grade", conformément à sa politique de financement.

Ces nouvelles pèsent évidememnt sur le cours de l'action qui perd 4% à 4,07 euros à la Bourse de Paris, quelques minutes avant la clôture. Lundi, le titre a dévissé de 10,92% à cause de rumeurs - démenties par le groupe - d'augmentation de capital ou de remise en cause du dividende prévu pour 2007. La décote depuis le début de l'année s'établit à 58,17%.