Tony Blair se reconvertit dans le privé et devient conseiller chez JPMorgan

Reconversion lucrative dans le privé pour l'ancien Premier ministre britannique, Tony Blair. La banque américaine JPMorgan a annoncé ce jeudi son embauche au poste de conseiller à temps partiel. Tony Blair, par ailleurs émissaire du Quartette pour le Proche-Orient, nourrit d'autres projets pour sa vie après la politique, et s'inscrit dans la liste des hommes politiques reconvertis dans le privé.

L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair est devenu ce jeudi conseiller à temps partiel pour la banque américaine JPMorgan, d'après un communiqué de celle-ci. Son rôle sera de conseiller la direction générale de la banque, "apportant son immense expérience internationale pour lui fournir un avis stratégique et une vision de l'intérieur sur les questions politiques mondiales et sur les tendances émergentes". Blair devrait également participer à certains évènements et conférences au nom de JPMorgan.

Jamie Dimon, le président directeur général de la banque américaine se félicite de cette nouvelle recrue: "nous sommes honorés. Il apportera à nos responsables et à nos clients une vision mondiale unique et irremplaçable, particulièrement précieuse dans une période aussi tourmentée".

Tony Blair, 54 ans, est également devenu l'émissaire du Quartette pour le Proche-Orient après avoir quitté le 10 Downing Street en juin 2007. Selon le Financial Times (FT), il souhaite accepter "une petite poignée" de postes similaires de la part de différentes entreprises dans des secteurs variés.

S'exprimant dans le communiqué de JPMorgan, Tony Blair a souligné pour sa part "cette grande occasion de pouvoir contribuer au travail de JPMorgan Chase", qualifiée de "compagnie de premier ordre à la pointe de l'économie mondiale, avec une présence pratiquement dans chaque partie du monde".

"Je me suis toujours intéressé au commerce et à l'impact de la mondialisation. De nos jours, la confluence entre la politique et l'économie est très puissante dans les différentes parties du monde, dont les marchés émergents", observe-t-il.

Selon un cabinet de recrutement new-yorkais cité ce jeudi par le FT, son rôle chez JPMorgan lui vaudra sans doute une rémunération de plus d'un million de dollars par an. Celle-ci s'ajoute à ses rémunérations de conférencier international. Il aurait reçu, d'après la presse chinoise, une rémunération de 500.000 dollars pour une conférence de trois heures dans le Sud de la Chine. Autre recette pour le compte de Blair, une avance de 10 millions de dollars versée par un éditeur pour la rédaction de ses mémoires.

Tony Blair s'inscrit dans une certaine tradition anglo-saxonne, la reconversion du politique dans le privé. Bill Clinton est un des conférenciers les plus onéreux et les plus demandés. John Major, prédécesseur de Blair au poste de Premier ministre britannique est aujourd'hui conseiller du fonds d'investissement Carlyle, en compagnie de l'ancien Président américain, George Bush. L'ancien chancelier allemand, Gerhard Schröder, s'est lui aussi reconverti en acceptant de diriger le conseil de surveillance du consortium germano-russe chargé de construire un gazoduc sous la mer Baltique, détenu à 51% par Gazprom.

Et selon le FT, Tony Blair voit encore plus loin. Il est régulièrement cité par Nicolas Sarkozy pour devenir président de l'Union européenne. Récemment converti au catholicisme, il projette de lancer une fondation oecuménique pour la réconciliation des religions. Enfin, dans les pas d'Al Gore, ancien vice-président américain de l'ère Clinton, il souhaite s'engager dans la lutte contre le changement climatique.

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