450.000 de films téléchargés illégalement en France chaque jour

La demande de films piratés est telle que les serveurs "peer-to-peer" sont régulièrement saturés. Par mois, la moyenne de téléchargement est de 14 millions. L'Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle demande des mesures urgentes appropriées pour lutter contre le fléau.

En France, autant de films sont téléchargés illégalement que d'entrées en salles. Soit près de 450.000 téléchargements illégaux de films récents chaque jour. "Nous sommes face à un phénomène majeur qui peut mettre en péril l'industrie du cinéma et de l'audiovisuel. On ne s'attendait pas à de tels chiffres" a indiqué à l'AFP (Agence France Presse) Frédéric Delacroix, délégué général de l'Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA) qui a réalisé cette étude, première du genre.

De novembre 2007 à juin 2008, l'association chargée de lutter contre toute forme de piratage à l'initiative des compagnies de cinéma dont Gaumont, a surveillé le trafic depuis la France avec les principaux réseaux basés à l'étranger et permettant ces téléchargements illégaux ("peer-to-peer", P2P).

En décembre, 536.000 actes quotidiens de piratages de films ont été recensés, chiffre record pour la période étudiée. La moyenne quotidienne est de 450.000 téléchargements et la mensuelle dépasse 14 millions, uniquement pour des oeuvres proposant une piste en langue française.

"Bienvenue chez les Ch'tis" est en tête des films français les plus piratés avec 9.800 téléchargements par jour. L'oeuvre était sur Internet quatre jours après sa sortie. Les films américains sont les plus convoités par les pirates français avec, en tête "Jumper" de Doug Liman, "Cleaner" de Renny Harlin et "Iron Man" de Jon Favreau avec une moyenne de près de 20.000 téléchargements illégaux par jour pour chacun.

"Nous n'avons retenu que la fourchette basse dans cette surveillance, en retenant seulement les réseaux P2P les plus populaires", a souligné le délégué général de l'ALPA.

Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication a présenté mi-juin un projet de loi instituant une riposte graduée envers les pirates sur internet, allant du simple avertissement à une suspension de l'abonnement.

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