L'art Mamelouk en valeur

Christie's France met aux enchères une collection d'objets orientaux, dont plusieurs pièces rares d'art Mamelouk. Gobelets, chandeliers, lampes, panneaux, autant de pièces uniques et anciennes. A des prix élevés.

Charles Gillot, à la fin du XIXème siècle, était un collectionneur compulsif, qui avait le goût des objets rares de toute provenance. Ce fils d'imprimeur - son père Firmin a révolutionné l'industrie du livre en inventant le "gillotage", procédé permettant d'imprimer simultanément textes et images - a non seulement développé le procédé en y incluant les travaux de Daguerre et de Niepce, mais a surtout consacré une partie de son temps et de sa fortune aux arts décoratifs du monde entier.

Depuis un siècle, plusieurs de ses collections réputées ont été mises aux enchères, la première datant de 1904 avec la dispersion d'art asiatique. Ses héritiers mettent en vente, les 4 et 5 mars chez Christie's, différents objets de quelques thématiques différentes, objets choisis avec soin à l'époque et faisant partie d'un ensemble cohérent, donc aujourd'hui particulièrement recherchés.

On trouve ainsi de la sculpture ancienne, des reliures, de l'orfèvrerie, de l'archéologie et des ivoires. Ainsi, parmi les oeuvres phares, on peut signaler un diptyque de la Passion du Christ daté vers 1370-80 (estimation 300.000 euros), une reliure en cuivre doré et émaillé représentant le Christ en Majesté, Limoges fin XIIème siècle (250.000), une statuette de la déesse à tête d'hippopotame Toueris de la période Saite (120.000) ou des manuscrits bolonais vers 1320 (100.000). La première partie de la vacation est consacrée aux arts islamiques, notamment Mamelouk, avec plusieurs lots au dessus des 100.000 euros, tels cette lampe de mosquée Egypte ou Syrie, fin du XIVème siècle ou un panneau en bois, ébène et ivoire du XIVème siècle provenant du "Minbar" de la mosquée de l'émir Qawsun monté en porte en 1900 par l'ébéniste Fulgraff .

Un peu moins onéreux sont des supports de plateaux en laiton décoré (40.000 euros), des plaques carrées en ivoire (25.000 euros) ou des chandeliers en cuivre étamé à décor ajouré (18.000 euros), tous de la fin du XIVème siècle.

Suivent quelques tapis iraniens anciens (de 800 à 6.500 euros), des céramiques safavides (1.000 à 3.000 euros) ou des bols, pichets et jarres en métal ciselé (500 à 4.000 euros), les pièces les plus abordables étant quelques bols évasés Raqqa du XIIIème (autour de 250 euros).

4 et 5 mars, Christie's France, 9 avenue Matignon, Paris 9. Renseignements: www.christies.com

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