Commande de 55 Airbus par la compagnie d'Abou Dhabi

Cette énorme commande ferme de 11 milliards de dollars ouvre en fanfare le salon aéronautique de Farnborough. Mais celui-ci baigne pourtant dans une atmosphère morose, conséquence de pétrole cher et de réduction des commandes militaires.

La compagnie aérienne d'Abou Dhabi, a annoncé ce lundi 14 juillet une énorme commande de 55 avions auprès d'Airbus. Cette commande, ferme, annoncée à l'ouverture du Salon aéronautique de Farnborough atteint le montant considérable de 11 milliards de dollars au prix catalogue.

Cependant, selon John Leahy, directeur commercial d'Airbus, Etihad Airways n'a "pas payé exactement le prix catalogue" pour les 10 gros porteurs A380, les 25 long-courriers A350 et les 20 moyen-courriers A320. Etihad Airways avait annoncé auparavant une commande de 45 avions long-courriers auprès de l'américain Boeing, d'une valeur de plusieurs milliards de dollars.

Ces deux énormes commandes font briller un peu de soleil sur un salon de Farnborough, au Royaume-uni, qui s'ouvre dans une atmosphère morose, conséquence de l'envolée du prix du baril qui a atteint 147 dollars en fin de semaine et qui met en danger les avionneurs civils. Deuxième mauvaise nouvelle: les prévisions de réduction des budgets militaires auxquels s'attendent les industriels de défense. Enfin, Les cours des métaux ont également flambé, une mauvaise nouvelle pour les constructeurs de réacteurs.

Les industriels sont donc confrontés à une nouvelle donne. Dans l'aviation civile, ils doivent désormais penser à fabriquer des avions moins polluants et surtout moins gourmands en énergie. Le salon de Farnborough a ainsi permis à Bombardier de présenter sa CSeries, une gamme d'avions de ligne commerciaux de 100 et 150 places. Grâce à un nouveau moteur et des matériaux plus modernes, ces avions émettent 20% de moins de gaz à effet de serre et consomment 20% de carburant en moins. Avec cet appareil, Bombardier veut concurrencer Boeing et Airbus.

Le salon de Farnborough devrait également permettre aux industriels de la défense de préciser leurs ambitions. Pour les Européens, il s'agit de pénétrer le marché des Etats-Unis, premier marché de la défense du monde, tandis que les Américains, inquiets à l'idée d'une diminution des larges budgets du Pentagone, cherchent à augmenter leurs parts de marché à l'international.

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