Remue-ménage chez Henkel. A l'occasion de la présentation de ses résultats annuels, ce matin, le fabricant de lessives et de cosmétiques allemand a annoncé un plan de restructuration. Objectif: contrebalancer la flambée des prix des matières premières et la dégradation de la conjoncture, qui ont provoqué une stagnation des résultats au quatrième trimestre 2007. Henkel, qui compte 52.000 collaborateurs au total, envisage de supprimer jusqu'à 3.000 emplois. Le groupe espère ainsi réaliser des économies d'environ 150 millions d'euros par an, à partir de 2011. A ce plan s'ajoutera une hausse des prix de vente, destinée, elle aussi, à compenser le renchérissement des matières premières et le ralentissement économique.

Décidément en veine d'annonces, Henkel projette par ailleurs de vendre tout ou partie de sa participation de 29,4% dans Ecolab, une société américaine de nettoyage, participation estimée par le groupe à environ 2,5 milliards d'euros. But de l'opération? Financer le rachat, évalué à quatre milliards d'euros, de certaines activités de la société National Starch, vendues par le britannique Imperial Chemical Industries.

Au chapitre des perspectives, Henkel table pour 2008 sur une croissance organique (hors acquisitions, cessions et effets de change) de son activité comprise entre 3 et 4%. Quant au résultat opérationnel, sa progression sera supérieure à celle du chiffre d'affaires, prédit le groupe. Ce dernier a clos l'exercice 2007 sur un bénéfice net en progression de 8%, à 941 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires en hausse de 2,6 %, à un peu plus de 13 milliards. La croissance organique a atteint 5,8%, dans la fourchette de 5 à 6% visée par le groupe. Conséquence, au titre de 2007, ce dernier va proposer à ses actionnaires un dividende de 0,51 euro par action, soit une progression de 6%.