Le secteur des minerais n'en finit pas de bouger. Le rachat il y a quelques années du français Pechiney, star tricolore de l'alimunium, par le canadien Alcoa, aujourd'hui convoité lui-même par l'américain Alcan, a marqué le début des grandes manoeuvres.

Aujourd'hui, la plus grande bataille du monde en la matière se joue entre deux géants anglo-australien des mines, BHP Billiton et son outsider Rio Tinto. Le président de ce dernier a envoyé dimanche une lettre aux actionnaires du groupe pour leur demander de ne rien faire à la suite de l'offre hostile de 147,4 milliards de dollars (100,7 milliards d'euros) lancée mercredi par BHP Billiton et que sa cible estime sous-évaluée.

Pendant ce temps, le groupe anglo-suisse XStrata augmente son offre sur l'australien Resource Pacific Holdings de 12% afin de la porter à 1,08 milliard de dollars australien soit 966 millions de dollars américains et 657 millions d'euros.

Par ailleurs, le négociant suisse Glencore, principal actionnaire de Xstrata avec 34,6% du capital, se dit préoccupé par les modalités d'un projet d'offre de 50 milliards de livres (67,2 milliards d'euros) du brésilien Vale (ex CVRD, numéro trois mondial derrière BHP Billiton et Rio Tinto), selon un article du Sunday Telegraph.

Glencore, dirigé par le financier Ivan Glasenberg, n'approuverait pas certains points clefs du projet, notamment sa structure et son régime d'imposition. Il voudrait rester actionnaire du futur ensemble Vale/Xstrata plutôt que de recevoir du cash.