L'indice parisien a gagné 41,89 points à 4.142,53 points, dans un volume d'échanges peu étoffé de 3 milliards d'euros. La Bourse de Paris, qui a pris jusqu'à 2,15% à mi-séance a limité ses gains avec l'évolution mitigée de Wall Street en fin de séance parisienne.

Le CAC 40 restait sur deux fortes baisses jeudi (-2,49%) et vendredi (-3,09%), et sur une sixième semaine consécutive de recul. Ailleurs en Europe, Londres a avancé de 0,74%, Francfort de 0,76% et l'Eurostoxx 50 de 0,58%.

Les valeurs de la cote parisienne ont profité de plusieurs annonces, selon un vendeur d'actions parisien interrogé par l'Agence France Presse (AFP), dont le rapprochement de l'espagnol Santander et de la britannique Alliance & Leicester dans le secteur bancaire, ou celui de Inbev et Anheuser-Busch dans celui de la bière. Les investisseurs ont globalement bien reçu les aides publiques destinées aux géants du refinancement hypothécaire Freddie Mac et Fannie Mae.

Dimanche, le Trésor, d'un côté, la Banque centrale, de l'autre, ont annoncé séparément des aides à Fannie Mae et à Freddie Mac, qui détiennent ou garantissent 5.200 milliards de dollars de créances hypothécaires.

Toutefois, le CAC 40 a limité sa hausse avec l'évolution en dents de scie des cours des deux établissements à New York. La Bourse de Paris devra confirmer son rebond technique avant l'entrée dans la période des résultats du deuxième trimestre.

"On va avoir des semaines chargées, qui permettront de mesurer la contagion de la crise financière au secteur réel. Les conclusions se tireront au cas par cas mais le secteur de la consommation, par exemple, sera clairement sous pression", a indiqué Frédéric Rozier, conseiller de gestion chez Meeschaert Asset Management, cité par l'AFP.

Sur le front des valeurs, Total (-0,98% à 49,68 euros) a reculé après l'annonce d'un accord de coopération entre Téhéran et le géant russe Gazprom pour le développement des champs gaziers et pétroliers iraniens, quelques jours après que le groupe français eut jugé trop risqué politiquement d'investir en Iran.

CGG Veritas (-5,58% à 23,17 euros) et Technip (-5,14% à 48,40 euros) ont souffert du lancement de plusieurs avertissements sur résultat dans le secteur parapétrolier, selon le vendeur d'actions interrogé par l'AFP.

Crédit Agricole (+2,51% à 11,86 euros), Dexia (+1,67% à 8,54 euros) et Société Générale (+1,60% à 51,48 euros) ont profité des espoirs de rapprochement dans le secteur bancaire, avec le rachat de la britannique Alliance & Leicester par l'espagnol Santander.

BNP Paribas (+1,36% à 55,86 euros) serait par ailleurs intéressé par la reprise de Dresdner Bank, selon la presse allemande.

EADS (+6,15% à 11,40 euros) a profité notamment de la commande ferme par la compagnie aérienne d'Abou Dhabi auprès de l'avionneur européen Airbus, de 55 avions, dont 10 gros porteurs A380, d'une valeur de 11 milliards de dollars au prix catalogue, au Salon aéronautique de Farnborough.

Michelin (+1,98% à 43,75 euros) a bénéficié de l'intérêt du groupe familial allemand Schaeffler pour l'équipementier automobile Continental, dont le titre s'est envolé à la Bourse de Francfort.

Danone (+2,12% à 42,40 euros) a grimpé grâce au relèvement par UBS de sa recommandation à "neutre", contre "vendre" auparavant, avec un objectif de cours de 46 euros.

Safran (+6,89% à 13,35 euros) a décollé après la signature par General Electric et Snecma (groupe Safran), sociétés mères de CFM International, d'un accord qui prolonge leur partenariat 50/50 jusqu'en 2040.

Arkema (+1,30% à 33,60 euros): CECA, filiale du groupe de chimie français, a annoncé vendredi l'augmentation du prix d'un de ses produits et l'application d'une "surcharge" pour compenser l'envol des prix du chlorure de potassium et de l'énergie.