Renault va signer vendredi son alliance avec le russe Avtovaz

La signature de l'accord entre les deux constructeurs devrait avoir lieu en principe ce vendredi. Renault doit prendre 25% de son homologue russe pour quelque 880 millions d'euros.

L'accord scellant l'entrée du constructeur automobile français Renault dans le capital du groupe public russe Avtovaz sera signé vendredi à Moscou, ont annoncé mercredi dans un communiqué les entreprises d'Etat qui contrôlent Avtovaz.

Le contrat sera signé par le patron de Renault Carlos Ghosn, son homologue d'Avtovaz Boris Aliochine, les directeurs généraux de l'entreprise d'Etat Rostekhnologuii, Sergueï Tchemezov, et du pôle d'exportation d'armes de celle-ci Rosoboronexport, Anatoli Isaïkine, ainsi que par des représentants de la banque Troïka Dialog.

Les deux groupes avaient annoncé en décembre que Renault allait entrer à hauteur de 25% dans le capital d'Avtovaz. Ils avaient initialement prévu de sceller l'accord avant le mardi 26 février, mais ont depuis ajourné sa signature. Le patron d'Avtovaz Boris Aliochine avait annoncé dans une interview parue mercredi dans le quotidien Nezavissimaïa Gazeta que les deux parties discutaient encore "du prix", mais qu'un accord était "une question de jours".

Le montant définitif de la transaction devait être fixé au terme du processus dit de "due diligence" d'évaluation des actifs d'Avtovaz, avant d'être rendu public. Le capital d'Avtovaz, propriétaire de la marque Lada, est actuellement détenu majoritairement par l'Etat russe. Les journaux russes avaient estimé en décembre la valeur du contrat avec Renault à 1,3 milliard de dollars (878 millions d'euros).

Avec le soutien de Renault, Avtovaz pourrait enfin renouveler une gamme de modèles dont la plupart sont obsolètes et d'une piètre qualité. Le Français fournirait notamment la plate-forme de la Logan à bas coûts à son partenaire. Avtovaz, créé dans les années soixante avec le soutien de Fiat, a vendu 880.000 véhicules en 2007. En additionnant les volumes du constructeur russe, l'ensemble Renault-Nissan deviendrait le troisième constructeur mondial, en passant la barre des sept millions de véhicules.

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