Et une victime de plus de la crise du "subprime" ! Le groupe américain de services financiers et numéro un mondial de la gestion d'actifs pour institutionnels, State Street, a annoncé ce jeudi des charges exceptionnelles de 279 millions de dollars au quatrième trimestre liées à des investissements malheureux dans des crédits immobiliers à risque. Ces dépréciations, qui représentent 71 cents par action, couvrent les frais, notamment juridiques, liés à l'exposition à des crédits "subprime" et à leur illiquidité.

Dans la foulée, le groupe a annoncé la démissions d'un de ses dirigeants, William Hunt, qui dirigeait la filiale State Street Global Advisors depuis un peu moins de trois ans. Il est remplacé à titre provisoire par James Phalen, patron des activités internationales de services aux investisseurs, de recherche et de trading.

Avec environ 2.000 milliards de dollars (1.350 milliards d'euros) d'actifs sous gestion au 30 septembre, State Street est le numéro un mondial de la gestion d'actifs pour institutionnels et aussi l'un des principaux acteurs du marché des services aux investisseurs institutionnels.

Pour 2007, le groupe table désormais sur un bénéfice par action (BPA) de 3,42 à 3,45 dollars. Hors charges exceptionnelles et ajustements fiscaux, le BPA devrait se situer entre 4,54 et 4,57 dollars. Les analystes attendaient un peu moins, mais restent perplexes sur les prévisions annoncées par State Street.

Au troisième trimestre, le bénéfice par action était ressorti à 1,15 dollar contre 94 cents attendus en moyenne par les analystes. Les revenus, de leur côté, étaient en hausse à 2,24 milliards de dollars, contre 1,52 milliard de dollars l'année dernière à la même époque.