Quelques jours après ses compatriotes et concurrents Sharp et Toshiba, c'est au tour du géant de l'électronique grand public Matsushita de publier ses résultats annuels au titre de son exercice 2007-2008 clos au 31 mars. Avec 282 milliards de yen (1,7 milliard d'euros) de bénéfice net engrangés sur cette période, Matsushita, commercialisé sous la marque Panasanic, enregistre 30% de hausse par rapport à l'exercice précédent.

Son bénéfice opérationnel s'élève quant à lui à 519,5 milliards de yen contre 459,5 milliards un an plus tôt, soit une hausse de 13%. C'est une marge opérationnelle de 5,7% du chiffre d'affaire que le groupe a dégagé dans le même temps contre 5% en 2006-2007.

En revanche, Matsuhita a réalisé un chiffre d'affaires quasiment stable sur cette période, à 9.069 milliards de yen contre 9.108 milliards l'année précédente. Hormis sa filiale JVC (que le groupe a cessé de prendre en compte dans ses résultats consolidés), toutes ses divisions affichent une hausse à la fois des ventes et du résultat opérationnel. Le groupe souligne notamment le dynamisme des performances de ses téléviseurs à écran plat et de ses appareils numériques. A noter que ses produits électro-ménager (climatiseurs, réfrigérateurs,...) connaissent aussi une hausse des ventes.

JVC, affilié à Matsushita et partiellement cédé accuse toujours un fort recul de ses ventes et de sa rentabilité. Il est en pleine restructuration pour recouvrer la santé avant le rapprochement prévu cet automne avec son compatriote spécialiste de l'audio et des autoradios Kenwood. Il a tout récemment annoncé l'abandon de la production de téléviseurs à tube cathodique et à écran à cristaux liquides (LCD) dans une de ses usines située en Grande-Bretagne. Peu avant, il avait aussi décidé d'abandonner la commercialisation de ses gammes de téléviseurs au Japon.

Pour l'exercice en cours 2008-2009, Matsushita, rebaptisé Panasonic en automne, s'attend à un bénéfice net à nouveau record de 310 milliards de yen (+10%) et à un chiffre d'affaires en hausse de 1,4% de 9.200 milliards. Il souligne néanmoins s'attendre à rencontrer des conditions difficiles, notamment à cause de la force du yen face au dollar.