Polémique sur les nouvelles plaques d'immatriculation sans mention du département

Les plaques d'immatriculation changent d'apparence à partir du 1er janvier 2009. La mention du département y deviendra facultative. Un collectif de députés est très actif pour enrayer la disparition de cette mention chère à leur coeur.

Le 1er janvier 2009 entre en vigueur le nouveau système d'immatriculation des véhicules (S.I.V.). La version initiale prévoyait de faire disparaître complètement toute "référence locale". Mais un collectif de députés, "jamais sans mon département", a obtenu de pouvoir faire figurer sur les plaques le logo de la région et le numéro de département de son choix. Insatisfaits ils ont réaffirmé jeudi 31 juillet leur détermination à faire inscrire sur les plaques le numéro de département en plus gros.

D'après le nouveau système d'immatriculation des véhicules (S.I.V.), la plaque sera désormais attribué au véhicule jusqu'à sa destruction et ne devra plus tenir compte du changement d'adresse de son propriétaire ou du changement de main de la voiture. Désormais les informations relatives à la carte grise seront gérées indépendemment dans des fichiers qui commenceront à être constitués au mois de janvier, au fur et à mesure des nouvelles immatriculations.

À l'origine de cette réforme, l'essoufflement de l'actuel système d'immatriculation. En vigueur depuis 1950, il détient environ 150 millions de dossiers quand le nombre de véhicules en circulation avoisine les 40 millions. Nombreux sont en effet les véhicules qui partent à la casse sans disparaître des statistiques.

Concernant le dispositif actuel de numérotation, celui ci est appelé à s'épuiser d'ici 2016-2018 pour Paris. Le nouveau comportera deux lettres, un tiret, trois chiffres, un tiret, deux lettres, et désormais le logo d'une région et le numéro d'un département, tous deux facultatifs. Le fait que la mention du département ne soit plus obligatoire inquiète les 200 députés de tous horizons politiques du collectif "jamais sans mon département", qui publient sur leur site internet un sondage Ifop selon lequel "71% des Français sont opposés à la disparition de leur numéro de département."

La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie se serait cependant montrée disposée à réétudier la question, mais à deux conditions : que l'intégralité des présidents de région apportent leur consentement aux propositions du collectif "Jamais sans mon département", d'une part ; et que ce dernier obtienne l'accord des fabriquants de plaques. Car tout le monde s'accorde sur le fait que le renouvellement, même progressif, des plaques d' immatriculations, pour un parc automobile estimé à 40 millions de véhicules, devrait permettre de relancer la croissance du marché de la plaque que l'on appelle encore parfois "minéralogique".

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