A peine élu, Berlusconi annonce des mois difficiles pour l'Italie

Le conservateur Silvio Berlusconi a obtenu un troisième mandat de président du Conseil avec une majorité plus forte que prévu. Il a aussitôt averti qu'il ne serait pas facile de régler les problèmes économiques du pays. Et il dit vouloir sauver Alitalia.

La droite italienne dirigée par le milliardaire Silvio Berlusconi a largement remporté les élections législatives, en obtenant la majorité absolue au Sénat et à la Chambre des députés, selon les projections des instituts de sondage et des résultats partiels lundi soir. D'après les résultats du ministère de l'Intérieur portant sur 55.600 des 60.000 bureaux de vote (hors vote des Italiens de l'étranger), la coalition de droite dirigée par Silvio Berlusconi obtient 47,1% des voix au Sénat contre 38,1% au centre-gauche de Walter Veltroni, l'ex-maire de Rome.

En termes de sièges, la droite a obtenu la majorité absolue au Sénat avec 171 sièges sur 315. C'était l'enjeu crucial du scrutin qui s'est déroulé dimanche et lundi, car le contrôle de cette chambre est indispensable pour gouverner. La droite a également gagné à la Chambre des députés avec 340 élus sur un total de 630.

Silvio Berlusconi a salué sa victoire: "Oui nous avons gagné, et c'est ce que je n'ai cessé de dire pendant toute la campagne électorale", a-il déclaré. "Je vais gouverner pendant cinq ans", a-t-il affirmé, annonçant "des mois difficiles" qui "demanderaient un grand courage" de la part des Italiens. Auparavant Walter Veltroni avait reconnu sa défaite, estimant que le résultat était "clair".

C'est la troisième fois que Silvio Berlusconi, 71 ans, accède au pouvoir. En avril 2006, après un mandat de cinq ans et un bilan controversé, le magnat des médias avait été battu par son vieil adversaire de gauche Romano Prodi.

A peine élu, "Il Cavaliere" a déclaré qu'il ferait tout pour sauver la compagnie aérienne nationale Alitalia, mise en vente par le précédent gouvernement et que doit racheter, moyennant d'importantes suppressions d'effectifs, Air France-KLM. Une solution qui déplait à Silvio Berlusconi qui rêve de voir émerger une offre italienne, ce qui est loin d'être acquis.

Silvio Berlusconi a assuré qu'Alitalia sera l'une des deux premières "urgences" dont il prévoit de s'occuper une fois qu'il sera devenu président du Conseil (l'autre "urgence" étant la crise des déchets à Naples).

Il a souligné avoir déjà commencé à travailler sur le dossier de la compagnie italienne dès lundi soir, une fois que les sondages lui ont donné une claire majorité aux deux chambres du Parlement.

"Tout ce qui est nécessaire pour maintenir l'activité de la compagnie nationale (...) pour soutenir le tourisme et l'économie sera fait", a-t-il également déclaré à la radio italienne. Reste à savoir si le nouvel homme fort du pays en aura vraiment les moyens. Lire également le blog de Franck-Paul Weber, notre correspondant en Italie.

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