E.ON propose 11,8 milliard pour reprendre des actifs d'Endesa

Cette cession devrait permettre de refermer le dernier chapitre de la plus importante acquisition du secteur de l'énergie, mais aussi de réduire sensiblement l'endettement d'Enel, qui atteignait à la fin 2007 un peu plus de 55 milliards d'euros.

La compagnie italienne d'électricité Enel et son allié espagnol Acciona semblent sur le point de conclure la vente de 13,5 milliards d'euros d'actifs au groupe allemand E.ON, toutes les parties concernées ayant accepté les valorisations retenues. Cette cession devrait permettre de refermer le dernier chapitre de la plus importante acquisition du secteur de l'ernergie et des services aux collectivités, mais aussi de réduire sensiblement l'endettement d'Enel. Cette dernière s'est associée à Acciona l'an dernier afin de racheter Endesa pour 42,5 milliards d'euros et le ravir ainsi à son rival allemand, dont l'offre s'était heurtée à des restrictions imposées par les autorités espagnoles.

Selon les communiqués respectifs des deux sociétés, les actifs mis en vente par Endesa, la filiale espagnole d'Enel, ont été valorisés 11,5 milliards d'euros et ceux cédés par Enel à 2,025 milliards. Le groupe allemand dispose en principe de 10 jours pour répondre à l'offre d'Enel et Endesa. Dans un communiqué paru ce vendredi matin, le géant de l'énergie allemand EON indique qu'il va mettre 11,8 milliards d'euros sur la table pour racheter des actifs de l'électricien espagnol Endesa, mis en vente par l'italien Enel et l'espagnol Acciona, a-t-il annoncé vendredi. Dans le détail, EON va payer 8,9 milliards d'euros pour des actifs en Espagne, Italie et France, et compte 2,9 milliards d'euros supplémentaires pour des reprises de dettes, selon un communiqué.

Au terme d'une guerre de près de deux ans entre 2005 et 2007 pour le contrôle de l'électricien Endesa, les vainqueurs, Enel et Acciona, avaient promis en avril 2007 au vaincu, E.ON, de lui vendre divers actifs pour un montant d'environ 10 milliards d'euros. Sont concernés par le projet de cession des actifs d'Endesa en Italie, France, Pologne et Turquie ainsi que des filiales françaises et italiennes et deux centrales en Espagne.

Si E.ON accepte les propositions, le groupe italien pourra réduire son endettement de 8,4 milliards d'euros, soit plus des trois quarts de son objectif de désendettement, fixé à 11 milliards. L'endettement net d'Enel atteignait 55,8 milliards fin 2007 après le rachat d'Endesa.
Dans un communiqué, l'administrateur délégué du groupe italien, Fulvio Conti, souligne que les cessions devraient ramener l'endettement autour de 49 milliards d'euros, "en ligne avec une note de crédit A de Moody's et Standard & Poor's".

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