C'est officiel. Le géant allemand Siemens vient d'annoncer ce mardi lancer l'un des plus lourds programmes de restructuration de son histoire. Un plan de restructuration qui se traduit par la suppression de 16.750 emplois, soit près de 4 % de ses 400.000 salariés dans le monde. Il a également été décidé que 31% de ces suppressions le seraient en Allemagne.

La plupart de ces départs touchent les postes dits administratifs. Plus précisément, parmi ces 16.750 postes supprimés, les divisions les plus touchées sont l'Energie avec 3.950 postes, les solutions médicales avec 2.800 postes, et la division Solutions et Services industriels (SIS), avec 1.050 postes.

Peter Löscher, arrivé il y a tout juste un an à la tête du groupe, avait prévenu, dès le mois de décembre, qu'il visait une économie de 1,2 milliard d'euros dans les coûts administratifs dès 2010. Il a réaffirmé ce mardi vouloir améliorer la profitabilité de son groupe et le faire remonter au niveau de ses rivaux General Electric et ABB. Lors du dernier exercice fiscal 2006-2007 clos au 30 septembre, Siemens a généré 3,81 milliards d'euros de bénéfice part du Groupe, en hausse de 21% sur un an.

La mise en oeuvre des suppressions d'emplois doit encore être discutée avec les représentants du personnel, a indiqué l'entreprise. Certains représentants du personnel avaient préalbalement fait savoir qu'ils n'excluaient pas de lancer des grèves pour protester contre ce plan social, argunat du fait que Siemens est une entreprise largement bénéficiaire, qui rémunère confortablement ses actionnaires.

A la Bourse de Francfort, le titre Siemens est en hausse de plus de 1% à 70,18 euros.