Accor : lancement d'un plan de réorganisation, pas de mise en Bourse pour le pôle services

Le directeur général d'Accor a indiqué ce lundi qu'une mise en Bourse du pôle services fragiliserait le groupe. Par ailleurs, il a annoncé un remaniement au sein du comité exécutif. Ces annonces ont fait baisser le titre à la Bourse de Paris près de 1,5%.

Accor a été sanctionné ce lundi à la Bourse de Paris, le titre signant une des plus fortes baisses de l'indice parisien (-1,46% à 44,59 euros). Les investisseurs n'ont pas apprécier l'annonce par le directeur général du groupe, Gilles Pélisson, que le pôle services ne sera pas mis en Bourse.

Dans un entretien aux Echos, le dirigeant explique que le pôle services pourrait être source de fragilité si la majorité de son capital était mise en Bourse. "J'estime qu'une mise en Bourse d'une majorité du capital pourrait fragiliser le groupe Accor, car Accor Services représente 40% de ses résultats", indique-t-il.

Néanmoins, Gilles Pelisson affirme que le marché des services reste "l'un des leviers de la valorisation du groupe", et si une mise en Bourse ou même une cession est exclue, "le champ des possibles est large".

Le dirigeant se déclare par ailleurs "à l'affût" d'acquisitions dans le domaine des services, rappelant qu'Accor disposait au 30 juin de 2,4 milliards d'euros de lignes de crédit.

Par ailleurs, le groupe d'hôtellerie et de services a également annoncé ce lundi un remaniement de son comité exécutif, dont le nombre de membres passe de onze à treize, afin de "mieux refléter les évolutions récentes" du groupe.

"Dans un contexte de plus forte tension économique nous appelant à la vigilance et à la réévaluation de nos coûts de fonctionnement, nous devons continuer d'assurer la croissance de nos deux grands métiers", explique Gilles Pélisson dans un communiqué.

Au-delà de ses missions actuelles, le directeur financier Jacques Stern, 44 ans, prendra désormais aussi en charge la stratégie du groupe et le développement de l'hôtellerie, aux côtés du directeur général.

Philippe Adam, 51 ans, jusque-là en charge de la stratégie, dirigera désormais un nouvel ensemble regroupant innovation et design, la direction technique de l'hôtellerie, et assurera, pour le groupe, la direction des achats et le développement durable.

Oswaldo Melantonio Filho, directeur général d'Accor services Brésil, 56 ans, remplacera au sein du comité exécutif Firmin Antonio, directeur général sortant d'Accor pour l'Amérique latine.

Pascal Quint, 50 ans, ancien secrétaire général d'Euro Disney et de Cegelec, rejoint Accor en tant que secrétaire général et secrétaire du Conseil d'administration, en remplacement de Pierre Todorov.

Deux autres responsables font leur entrée au comité exécutif, Olivier Poirot, 40 ans, directeur général de Motel 6/Studio 6 et Accor Amérique du Nord, et Jean-Luc Chrétien, 51 ans, directeur général de la distribution de l'hôtellerie.

Enfin, Yann Caillère, 55 ans, directeur général de l'hôtellerie France, Europe du Sud, Afrique Moyen-Orient, et directeur général Sofitel Monde, sera désormais aussi en charge de la zone Amérique latine.

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