Zone euro : la production industrielle a stagné en juin, la menace de récession s'accroit

La production industrielle de la zone euro est restée stable en juin d'un mois sur l'autre, alors que les économistes l'attendaient en hausse, selon les statistiques publiées par Eurostat. Ces chiffres renforcent les anticipations des marchés d'une contraction de l'activité dans la zone euro au deuxième trimestre.

La production industrielle dans la zone euro est restée stable en juin comparé à mai, où elle avait fortement baissé, selon des données publiées ce mercredi par l'office européen des statistiques Eurostat.

Ces chiffres renforcent les anticipations des marchés d'une contraction de l'activité dans la zone euro au deuxième trimestre. En rythme annuel, la production industrielle ressort en baisse de 0,5%, alors que le consensus portait sur une hausse. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une hausse de 0,1% sur un mois et une progression de 0,2% sur un an.

Les experts de BNP Paribas soulignent qu'au deuxième trimestre, la production industrielle de la zone euro a reculé de 0,6% soit le plus fort recul sur trois mois depuis le deuxième trimestre 2003. Ils parlent d'un "risque élevé de récession" pour la zone euro d'ici la fin 2008.

Eurostat a révisé à la hausse les chiffres de mai, qui donnent désormais une baisse de 1,8% sur un mois et de 0,4% sur un an, contre -1,9% et -0,6% annoncé initialement. Ces chiffres traduisent un ralentissement de l'activité au fil du deuxième trimestre, l'économie européenne subissant notamment le contrecoup de la dégradation conjoncturelle aux Etats-Unis.

C'est la production de biens de consommation durables qui affiche la plus forte baisse des différentes composantes de la production industrielle, avec un recul de 5,3% sur un an, après une baisse de 5,2% le mois précédent.

Certains économistes craignent désormais une contraction du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro au deuxième trimestre. Réponse dès demain jeudi avec la publication des chiffres officiels pour la France, l'Allemagne puis de la zone euro, ce dernier chiffre étant attendu "probablement" négatif par BNP Paribas.

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