France Télécom cherche à rassurer les marchés après les rumeurs sur TeliaSonera

Le groupe confirme ce vendredi dans un communiqué son intérêt pour l'opérateur scandinave TeliaSonera. Mais afin de limiter les dégats en Bourse, France Télécom affirme qu'"aucune négociation n'est ouverte à ce stade" et qu'"aucune décision sur une telle opportunité n'est en voie d'être prise". Après avoir perdu plus de 2% ce vendredi, le titre termine stable à la clôture.

"Constatant l'évolution du cours et la persistance de rumeurs sur l'ouverture de négociations en vue d'une acquisition de TeliaSonera par France Télécom, le groupe tient à préciser que ces rumeurs ne reflètent pas l'état actuel de la situation", indique le communiqué publié ce vendrdei matin par le groupe de télécommunication. Cela ne semble guère rassurer les marchés dans un premier temps. Après avoir perdu plus de 11% en deux jours, le titre France Télécom perdait encore plus de 2% ce matin à l'ouverture. Finalement, à la clôture du marché, l'action a fini stable, en légère hausse de 0,02% à 19,86 euros.

L'opérateur historique français reconnaît toutefois que "la privatisation annoncée de TeliaSonera peut représenter une opportunité stratégique": "France Télécom et TeliaSonera sont en effet deux groupes complémentaires qui partagent la même vision stratégique du secteur et qui ont tous deux accompli la mutation de leur coeur de métier".

France Télécom admet que "des démarches exploratoires ont été entreprises" mais "pour autant aucune négociation n'est ouverte à ce stade et, par là même, aucune décision sur une telle opportunité n'est en voie d'être prise".

Le Figaro avait affirmé mercredi que France Télécom étudiait un rachat de TeliaSonera, une information que les deux groupes avaient refusé de commenter avant d'être confirmée déjà jeudi par l'opérateur français qui par le truchement de son directeur financier Gervais Pellissier, admettait dans les colonnes du Financial Times étudier diverses possibilités d'acquisitions dont celle de TeliaSonera mais aussi celle du norvégien Telenor.

Lors d'une conférence téléphonique, le directeur financier Gervais Pellissier a précisé que le groupe n'avait pas mandaté de banques sur ce projet: "à ce stade nous sommes en train d'essayer d'analyser le dossier, nous ne sommes pas encore à cette étape de la situation". Interrogé sur le financement de ce rachat, soit en cash soit avec la dette, le directeur financier a indiqué que "compte tenu de la volonté de tenir nos engagements financiers sur la dette et de création de valeur pour nos actionnaires, (un éventuel rachat de TeliaSonera) ne peut pas se faire tout l'un ou tout l'autre". L'opération serait donc "un équilibre qui permettra de satisfaire les actionnaires et les créanciers". France Télécom a répété qu'un tel rachat ne remettait pas en cause ses objectifs financiers, notamment un ratio dette nette sur marge brute opérationnelle de 2 à moyen terme (même si ce ratio pourra être dépassé temporairement en cas d'acquisition) et un taux de distribution du dividende de 40 à 45%, voire au-delà.

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