Alors que se tenait le premier Serious games session Europe, à Lyon, en décembre, l'Institut Télécom (ancien Groupe des écoles des télécommunications) vient d'annoncer le lancement de son propre serious game. Soit, un jeu à caractère ludique mais pédagogique... plus sympa qu'une simple plaquette de communication, pour faire connaître les campus du réseau (Télécom Paris, l'ENST Bretagne, Télécom INT et INT Management).

Mais qu'est ce qu'un serious game ? C'est un jeu de simulation sur internet, créé à l'initiative d'une école ou d'une entreprise, pour faire découvrir son univers ou pour former de manière ludique.

Ainsi, via le site Web du GET, les Internautes pourront bientôt s'essayer à la visite d'un campus virtuel d'un nouveau genre. Au programme ? "Tout au long du parcours, des lieux d'enseignement et de recherche aux bâtiments administratifs, en passant par la bibliothèque ou les foyers d'étudiants, des indices sont délivrés, rapporte le GET. Ces derniers, qui donnent des informations sur le groupe, doivent permettre au visiteur de résoudre une série d'énigmes, afin de sauver le campus d'un virus malveillant."

La prestigieuse université italienne Bocconi se sert, quant à elle, du serious game, pour "vendre" sa pédagogie. S'essayer à la gestion d'une maison de haute couture virtuelle ? Diriger un hôtel de luxe ? Cela est possible grâce au jeux disponibles via le site web de Bocconi et qui visent à "diffuser certaines techniques d'enseignement de l'université", selon l'établissement. Une sorte d'échantillon, en quelques sortes, pour allécher d'éventuels candidats...

L'univers du virtuel permet ainsi aux écoles de se présenter, de manière plus concrète, aux étudiants. Certaines n'ont pas hésiter, dans ce but, à investir carrément le monde virtuel Second Life. En France, c'est le cas de l'INSEAD, de l'ENST Bretagne et, dernière initiative en date, de l'Ecole supérieure de commerce (ESC) de Toulouse.

Le campus 3D de cette dernière, baptisé "Toulouse Business Life", a ouvert fin octobre. Il comprend, comme ceux de ses prédécesseurs, un espace d'information et de formation, tout spécialement étudié pour les candidats potentiels qui décideraient d'aller y promener leurs avatars (doubles virtuels). L'ESC y a également installé un incubateur virtuel de projets d'entreprises et des espaces dédiés à des réunions ponctuelles d'anciens élèves et d'associations.

De son côté, l'université Claude-Bernard Lyon-I mise sur Facebook, le réseau social du Web en passe de ringardiser MySpace. L'établissement y a carrément ouvert, en octobre, sa propre application. Plus qu'un simple support de communication, cette dernière vise à étendre le service de cours en ligne offert à ses étudiants (depuis 2003).

"Une démarche simple leur permet d'agréger Spiral, la plate-forme de e-learning interne de Lyon 1, à leur page Facebook. Ils peuvent ainsi consulter des cours depuis leur page, entrer en contact entre-eux voire générer eux-mêmes de nouveaux cours en ligne...", explique Christophe Batier, chef de projet à Lyon 1. De quoi dépoussiérer l'image de l'Institution universitaire !