Le bras de fer continue entre le Venezuela et le cimentier mexicain Cemex

Les autorités vénézuéliennes ne veulent pas payer plus de 400 millions de dollars pour les actifs locaux du mexicain Cemex, menacé d'expropriation. Ce dernier en réclame trois fois plus.

Après le pétrole, les télécommunications et les banques, le Venezuela de Hugo Chavez vient de lancer la nationalisation des cimenteries du pays. Cela s'est bien passé avec le français Lafarge et avec le suisse Holcim. Le premier a touché 267 millions de dollars (178 millions d'euros) pour 89% de ses actifs locaux, le second 552 millions pour 85%, chacun réalisant 25% de la production nationale de ciment.

Cependant, avec celui qui représente les 50 % restants, le mexicain Cemex, ça se passe très mal. Faute d'accord, le groupe doit être exproprié. Et le Venezuela veut obtenir ce départ sans trop bourse délier. Au départ, il enivisageait de verser autant que pour la somme des deux concurrents soit 819 millions de dollars ce qui était logique compte tenu des parts respectives de la production nationale.

Mais désormais le ministre des Finances vénézuélien, Ali Rodriguez, estime que les actifs locaux de Cemex valent moins de 400 millions de dollars sur la base du cours de Bourse du groupe et des investissements nécessaires à ses yeux pour moderniser ces usines. Or, Cemex en réclame trois fois plus soit 1,2 milliard de dollars.

Le ministre des Finances vénézuélien insiste en tout cas pour que l'expropriation de Cemex soit réalisée dans la "légalité". Après la signature du décret d'expropriation par le président Hugo Chavez qui doit permettre au pays de contrôler 90% de la production nationale, un groupe d'experts devra évaluer l'entreprise mexicaine. Faute d'accord dans les deux mois, un arbitrage judiciaire sera alors requis.

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