Alitalia cherche à vendre Alitalia Services à Air France-KLM

Le PDG d'Alitalia tente de convaincre Air France-KLM de reprendre aussi la filiale Alitalia Services qui emploie 8.500 salariés. Les négociations exclusives pour la reprise de la compagnie italienne vont débuter en fin de cette semaine ou en début de semaine prochaine.

Alors que les huit semaines de négociations exclusives entre Air France-KLM d'un côté et le gouvernement italien et Alitalia de l'autre pour la reprise de la compagnie italienne vont débuter en fin de semaine ou en début de semaine prochaine, le groupe français hésite encore sur le périmètre de la transaction.

L'offre non engageante déposée le 6 décembre dernier concerne le rachat des 49,9% de l'Etat italien dans Alitalia Transport. Et non Alitalia Servizi, qui regroupe les activités de maintenance, d'ingéniérie, les services administratifs, les services aéroportuaires, filialisée en mai 2005. Aujourd'hui, Alitalia Servizi est une filiale d'un holding d'Etat et de la compagnie aérienne. Et Maurizio Prato, PDG dAlitalia, tente de convaincre son homologue d'Air France-KLM Jean-Cyril Spinetta d'envisager de reprendre aussi la branche Services. De passage à Rome mercredi où il a rencontré Maurizio Prato, le ministre italien de l'économie Tommaso Padoa-Schiopa et des représentants syndicaux, Jean-Cyril Spinetta hésite. La décision sera prise en fonction "des critères économiques et sociaux", a-t-il indiqué.

En 2006, cette filiale a dégagé un "chiffre d'affaires de 680 millions d'euros et une perte nette de seulement 1,5 million", explique un observateur. "Le problème se situe surtout au niveau des effectifs trop nombreux, de l'ordre de 8.500 personnes". Or des suppressions de postes pourraient se heurter à de très fortes réticences, dans des métiers fortement syndiqués. Et qui pourraient faire désordre alors que le groupe français envisage déjà de supprimer 1.700 postes dans Alitalia.

Pour autant, adosser l'activité maintenance dAlitalia à celle d'Air France-KLM, a un vrai sens industriel. Si le groupe français décidait de racheter aussi cette filiale, la part de Rome dans le capital du groupe Air France-KLM-Alitalia pourrait s'élever à 5% selon Maurizio Prato. Ceci dans le cadre de l'offre publique d'échange que lancera le groupe français sur la totalité des titres de la compagnie italienne. Et non plus de 3% comme prévu initialement sur la base d'une valorisation du cours d'Alitalia à 30 centimes d'euros par action comme l'envisageait Air France-KLM, largement en dessous du prix marché (77 centimes d'euros mercredi).

Jean-Cyril Spinetta a quant à lui expliqué qu'il était impossible à l'heure actuelle de dire quelle sera la part de Rome dans le groupe. Néanmoins, il a indiqué que le groupe serait coté à Milan, en plus de Paris et d'Amsterdam. A l'inverse, la cotation à New York pourait être abandonnée.


Nouvelle surcharge de carburant de 1 à 8 euros
Air France tout comme KLM va procéder à l'augmentation de sa surcharge carburant, de un à huit euros par vol, en raison de la hausse des prix du pétrole. La surcharge est augmentée d'un euro par trajet à 13 euros sur les vols nationaux, de deux euros pour les moyen-courriers à 18 euros et de 8 euros à 81 euros pour les long-courriers. Cette augmentation perçue sur les billets au départ de France émis à partir du 11 janvier sera supprimée "dès que le cours du baril se stabilisera durablement au-dessous de 90 dollars".

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