Pétrole : nouveau record du baril de Brent à Londres

Le prix du baril de Brent a atteint 128,37 dollars ce mercredi, établissant un nouveau record, dans la foulée de la journée de mardi qui avait vu les prix du pétrole friser 130 dollars le baril à New York. En Asie, le pétrole est stable au-dessus de 129 dollars le baril.

Le prix du baril de pétrole Brent, coté à Londres, a touché ce mercredi matin un nouveau record historique, se hissant jusqu'à 128,37 dollars, dans le sillage de ses records de la veille où il avait grimpé jusqu'à 128,08 dollars en séance.

En Asie, le cours du brut était légèrement en hausse mercredi dans les échanges électroniques face aux inquiétudes persistantes sur le niveau de l'offre. Le prix du baril de "light sweet crude" pour livraison en juillet prenait 8 cents à 129,06 dollars, dans les échanges matinaux. Le contrat pour livraison en juin a expiré mardi à 129,07 dollars.

Mardi, les prix s'étaient propulsés à courte distance des 130 dollars, montant jusqu'à 129,60 dollars à New York, avant de se replier en fin de séance à 129,07 dollars (+2,02 dollars par rapport à lundi), ce qui constitue un record de clôture.

La hausse du pétrole est largement due à la spéculation, a affirmé le ministre vénézuélien de l'Energie et du Pétrole, Rafael Ramirez, après une rencontre avec le secrétaire général de l'Opep mardi à Caracas. Selon Rafael Ramirez, "une quelconque hausse de la production serait immédiatement stockée et cela aurait un impact négatif sur les prix".

La hausse des cours "n'est pas liée à l'offre et à la demande" car "il existe suffisamment de pétrole sur le marché", a insisté Rafael Ramirez. "Les prix ont augmenté de façon substantielle pour des raisons de spéculation, en raison de la dévaluation du dollar et en raison de l'inflation mondiale", a affirmé le ministre vénézuélien, selon qui ces facteurs ont favorisé la migration des acteurs financiers vers "les contrats à terme, considérés comme plus sûrs que les autres investissements".

Lundi, Chakik Khelil, ministre algérien de l'Economie et actuel président du cartel pétrolier, avait écarté toute possibilité d'augmenter la production de pétrole, avant la réunion de l'OPEP, le 9 septembre à Vienne. Pour ses membres, il n'y a aucun problème d'approvisionnement en pétrole à l'échelle mondiale.

Cette décision est venue contrebalancer une annonce faite lundi matin par l'Arabie saoudite. Face à la flambée des prix, le ministre du pétrole saoudien a annoncé que son pays envisageait d'augmenter sa production de 300.000 barils par jour pour répondre à la demande. Cette annonce semble désormais tenir de l'acte isolé, les autres grands producteurs de pétrole n'ayant apparemment pas l'intention d'emboîter le pas.

Les prix du pétrole ont été multipliés par six depuis 2002 et ont doublé depuis l'an dernier. La demande croissante, en provenance de Chine et d'autres pays émergents, a considérablement fait monter les cours.

En France, alors que la grogne des pêcheurs - que menacent de rejoindre les routiers - grandit face à l'envolée des prix des carburants et que de nombreux ports sont bloqués, les représentants de la profession sont reçus ce mercredi par Michel Barnier, ministre de l'Agriculture et de la Pêche.

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