Les films de la semaine

Parmi les sorties cinéma de ce mercredi, nous avons relevé : "Glory to the Film maker", "Biutiful cauntri", "Lake Tahoe", "Nos 18 ans", "Voyage au centre la Terre 3D".

"Glory to the Film maker"

Le Japonais Takeshi Kitano, bien connu des cinéphiles depuis "Sonatine" et "Hana-Bi", déroute avec ce douzième film où il prétend résoudre une panne d'inspiration en tentant rien moins que révolutionner l'histoire du cinéma. Lequel, selon lui, n'a pas évolué depuis son invention, il y a plus de 100 ans. Il se propose donc de réaliser le film ultime capable de plaire à tous les amateurs du monde entier. Et de passer en revue, avec le sens du comique qu'on lui connaît, tous les genres cinématographiques connus : comédie romantique, film traditionnel japonais à la manière d'Ozu, film des années cinquante, film de sabres, d'horreur, comédie familiale avant de finir sur la science-fiction. Dans tous ces petits bouts de film enfilés les uns aux autres, Kitano est affublé de son double, une marionnette grandeur nature, comme les effigies en papier que l'on brûle dans les sanctuaires shinto pour détourner les mauvais sorts. Si l'on ne peut qu'admirer la virtuosité avec laquelle le cinéaste traite tous ces genres, on reste perplexe face à la gratuité de l'exercice.

N.T.

"Biutiful cauntri"

Trois documentalistes italiens ont décidé de faire la lumière sur le problème des déchets toxiques dans la région de Naples, la Campanie, problème qui va croissant depuis un quinzaine d'années. Ils passent au peigne fin le fameux "triangle de la mort", où le taux de tumeurs est le plus élevé d'Italie, en suivant les pas de Raffaele del Giudice, responsable de l'association environnementale Legambiente. Ils découvrent des décharges sauvages de déchets toxiques disséminées dans la nature, là où paissent les moutons et les bufflonnes dont le lait est utilisé pour la mozzarella. Ils mettent à jour les mécanismes de l'écomafia qui impliquent des cols blancs de la politique, de l'économie et de la santé publique. Leur constat est effarant.

N.T.

"Lake Tahoe"

Tout commence par un accident de voiture. Une voiture rouge enfoncée dans un poteau électrique et de laquelle sort hébété le jeune Juan, 16 ans. La suite du film voit l'adolescent sillonner la route à la recherche d'une aide. Il rencontrera un vieux mécanicien, un garçon fan de kung-fu et une jeune fille énigmatique. "Lake Tahoe" ce sont ces rencontres qui, au cours d'une journée, vont se succéder, sans logique, mais laissant à chaque fois échapper un peu d'émotion. On comprend vite que le vrai problème de Juan n'est pas cette voiture en panne, que la blessure est plus profonde. Le réalisateur mexicain Fernando Eimbcke laisse planer le mystère pendant les trois quarts du film. En avançant lentement, à coup de plans fixes et de fondus au noir minimalistes, il parvient à faire se dégager de son film une beauté simple et une émotion forte.

O. L. F.

"Nos 18 ans"

Les comédies adolescentes ne sont pas ce qui manque au cinéma. En voilà une de plus avec ce "Nos 18 ans" qu'on pourrait situer quelque part entre "Les sous-doués" et "Le péril jeune". Pas aussi idiot que le premier mais pas aussi recherché que le second, le film qui se situe dans les années 90 - le réalisateur Frédéric Berthe nous le rappelle régulièrement à travers ses clins d'oeil appuyés sur un minitel, des vignettes auto et autres cassettes VHS -, suit un groupe d'adolescents s'apprêtant à passer le Bac et dont les préoccupations oscillent entre amourettes frivoles et révisions studieuses. Rien de vraiment neuf sous le soleil côté scénario même si, nostalgie oblige, on se surprend à sourire de ci de là. La bonne surprise vient de la participation de Michel Blanc en prof vachard qui montrera petit à petit un visage humain. On aurait aimé le voir plus souvent tant ce rôle lui convient.

O. L. F.

"Voyage au centre la Terre 3D"

Nouvelle adaptation cinématographique du roman de Jules Verne, "Voyage au centre de la Terre 3D" mise tout sur sa spécificité technique. Lunettes 3D sur le nez, le spectateur passe une heure et demie à recevoir toutes sortes de projectiles entre les yeux et à chasser les oiseaux qui lui volent autour de la tête. La surprise passée, arrive le constat déjà établi depuis longtemps : de bons effets spéciaux, qu'ils soient en relief ou non, ne font pas nécessairement de bons films. Même si l'histoire reste proche du livre - un savant, son neveu et leur guide, découvrent un monde fantastique sous-terrain - le scénario de ce blockbuster américain est tellement envahi de clichés, qu'il en devient indigeste. Reste que les enfants devraient se laisser séduire par la 3D vu que ce type de film demeure (pour le moment) rare sur nos écran.

O. L. F.

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