La Banque d'Espagne voit le ralentissement économique se poursuivre

Dans son rapport mensuel, la Banque d'Espagne n'est pas optimiste pour le deuxième trimestre. Elle relève également une accélération de l'augmentation des salaires depuis le début de l'année.

Les inquiétudes perdurent quant à la santé de l'économie espagnole. L'activité a continué de ralentir au deuxième trimestre, a estimé ce vendredi la Banque d'Espagne dans son bulletin économique mensuel, alors que la croissance au premier trimestre avait été de 0,3% par rapport au trimestre précédent.

La Banque d'Espagne ne fournit pas d'estimation chiffrée de la croissance, ou de l'éventuel repli, du produit intérieur brut (PIB) qui sera enregistré au deuxième trimestre. Un chiffre officiel provisoire de la croissance du deuxième trimestre sera publié par l'Institut national de la statistique (Ine) le 14 août.

"Les indicateurs économiques sur la partie écoulée du deuxième trimestre montrent que le ralentissement se poursuit", selon la banque, citant le repli de la consommation des ménages illustré par la baisse au mois de mai sur un an des ventes de détail (de 5,3%) ou des immatriculations (de 28,4%). Cette analyse rejoint celle du chef du gouvernement socialiste, José Luis Rodriguez Zapatero, qui a reconnu mercredi au parlement que l'économie du pays traversait de "sérieuses difficultés" et que le taux de croissance de l'économie avait été au second trimestre inférieur aux 0,3% du premier trimestre 2008 (et aux 0,8% du dernier trimestre 2007).

"Les investissements dans les biens d'équipement montrent aussi des signes de faiblesse", tandis que pour ceux dans la construction, "la correction pourrait s'être intensifiée récemment", selon la Banque d'Espagne. En revanche, les exportations se sont bien comportées, mais les importations ont augmenté, principalement en raison de la hausse de la facture énergétique.

En glissement annuel, la croissance espagnole atteint au premier trimestre 2,7% (par rapport au 1er trimestre 2007). En 2007, la croissance a été de 3,8%. Le pays traverse une phase d'intense ralentissement économique, causé par le coup d'arrêt dans le secteur de la construction, la crise financière internationale et la flambée des prix de certaines matières premières. Le gouvernement table sur une croissance inférieure à 2% en 2008.

La Banque d'Espagne relève également que "l'augmentation des salaires s'est accélérée au cours des premiers mois de 2008", soulignant ainsi une des préoccupations de la Banque centrale européenne (BCE). L'inflation espagnole, traditionnellement plus élevée que celle de la zone euro, a atteint un nouveau niveau record en juin, avec une poussée à 5,1% contre 4,7% en mai (sur douze mois), soit le plus haut niveau depuis onze ans et demi, selon l'indice provisoire de l'Institut national de la statistique (INE).

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