Alitalia : le gouvernement Berlusconi relance le processus de vente

Le nouveau gouvernement italien a pris un décret permettant d'accélérer le processus habituel de privatisation tout en respectant les règles européennes. Le groupe bancaire Intesa Sanpaolo est nommé banque conseil de la vente.

Alitalia bientôt de nouveau en vente. Après l'échec des négociations avec Air France-KLM, le gouvernement italien de Silvio Berlusconi a adopté ce vendredi un décret pour relancer la cession d'Alitalia qui se trouve dans un état "critique".

La situation financière de la compagnie est telle que l'action du gouvernement italien revêt un caractère d'urgence. Celui-ci a ainsi pris un décret permettant d'accélerer le processus habituel de privatisation tout en respectant les règles européennes. Ce décret supprime notamment l'obligation de tenir des enchères pour vendre la participation de 49,9% de l'Etat.

Pendant le processus de vente, le gouvernement ne sera également pas tenu de révéler au marché les informations sensibles, comme c'est la règle pour les sociétés cotées. Les candidats intéressés auraient néanmoins accès aux comptes d'Alitalia.

Le conseil d'administration d'Alitalia se réunira le 3 juin pour prendre acte de la relance de la vente. Le groupe bancaire Intesa Sanpaolo sera banque conseil du Trésor pour mener à bien ce processus, et pourrait même contribuer à la relance de la compagnie.

"Intesa Sanpaolo sera banque conseil, qu'elle joue ou non le rôle d'investisseur, ce sera à elle de décider", a déclaré le ministre de l'Economie italien, Giulio Tremonti, qui a présenté le décret à l'issue du conseil des ministres.

Interrogé sur le calendrier de cette vente, le ministre a répondu: "le plus tôt sera le mieux". Pour l'instant, aucun repreneur ne s'est manifesté, même si le chef du gouvernement Silvio Berlusconi a souvent promis l'arrivée d'un consortium d'investisseurs italiens pour relancer le transporteur.

La compagnie italienne Air One, qui avait échoué face à Air France-KLM lors de la précédente tentative de vente, est également encore régulièrement citée comme partenaire possible pour Alitalia.

Par ailleurs, le gouvernement italien a jusqu'à vendredi minuit pour répondre à la Commission européenne au sujet du crédit d'urgence accordé à Alitalia. L'Etat italien a converti en capital un crédit de 300 millions d'euros accordé à la compagnie pour lui éviter le dépôt de bilan. Or, la réglementation européenne interdit l'octroi d'aides publiques aux compagnies aériennes.

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