UBS a franchi mercredi une étape importante sur le chemin de la recapitalisation en obtenant le soutien de ses actionnaires à son projet d'augmentation de capital. Marcel Ospel, le président du conseil d'administration sous le feu des critiques et tenu pour responsable de la première perte de la banque depuis sa fusion il y a dix ans, a promis qu'il n'allait pas épargner ses efforts pour remettre la banque sur les rails, ce qui n'a pas empêché des intervenants de se montrer très sévères.

A l'issue d'une assemblée houleuse, les actionnaires ont finalement approuvé l'augmentation de capital de 13 milliards de francs suisses (huit milliards d'euros) sous la forme d'un emprunt convertible souscrit par le fond souverain de Singapour Government Investment Corporation (GIC) pour 11 milliards et par un investisseur resté anonyme de la région du Golfe pour 2 milliards.

Après le feu vert des actionnaires, UBS est maintenant bien capitalisée pour résister à des "chocs futurs", a déclaré le président de la première banque suisse Marcel Ospel. Et d'ajouter: "UBS reste ainsi l'une des banques les mieux capitalisées au monde".

Très critiqué Marcel Ospel, qui ne doit rester en fonction qu'une année afin d'assainir la situation de la banque et lui trouver un successeur, ne voit pas la nécessité de passer de nouvelles dépréciations. "Cela avait été fait dans la perspective qu'il y aurait des dépréciations supplémentaires, ce qui n'est plus considéré au vu des éléments disponibles aujourd'hui", a-t-il déclaré.