Publicis : 2008 sera bien meilleure que 2007

Maurice Lévy, président du directoire de Publicis, est optimiste pour 2008, du fait d'un début d'année performant, notamment aux Etats-Unis. La coopération annoncée du groupe avec Google devrait commencer cet été. Le patron de Publicis est favorable à un arrêt progressif de la publicité sur France Télévisions.

Publicis devrait connaître un cru 2008 bien meilleur que 2007: voici l'optimisime affiché par son président du directoire, Maurice Lévy, mardi soir lors du sommet Télécoms, médias, technologie (TMT), organisé par Reuters. "Nous nous attendons à connaître une bien meilleure année que l'an passé et bien meilleure qu'anticipé par certains analystes", a-t-il indiqué. Puis de préciser: "si nous regardons les dépenses de clients et nos revenus depuis le début de l'année, les chiffres ne montrent pas de baisse. Nous sommes sur un rythme de croissance et nos performances aux Etats-Unis sont plutôt solides". Maurice Lévy souligne toutefois que la prudence est de mise dans ce pays compte tenu du ralentissement économique annoncé. "Même si je ne constate pas encore ces difficultés, je dois me montrer relativement prudent", a-t-il dit.

Toutefois, aucune prévision chiffrée ne permet d'étayer ces propos, le groupe s'y refusant. Pour le deuxième trimestre, Maurice Lévy a tout de même assuré que la croissance organique serait "bien meilleure" que celle de 0,5% enregistrée sur la période correspondante de 2007. Au premier trimestre, la croissance organique a affiché un bon niveau à 5,4% contre 3,1% un an plus tôt. A cette occasion, le groupe avait d'ailleurs indiqué: "malgré un contexte difficile qui pèse sur le climat économique, Publicis Groupe compte réaliser une année de bonne croissance bien alimentée par les activités dans le numérique, les médias et les pays émergents ainsi que la forte activité en nouveaux budgets".

Sur l'ensemble de l'année 2007, cette même croissance s'est établie à 3,1%, en-deça de ses objectifs et des attentes des analystes.

Quant au marché chinois, le patron de Publicis a réaffirmé qu'il n'avait pas constaté de changement dans les projets de ses clients à la suite des manifestations concernant les droits de l'Homme au Tibet au passage de la flamme olympique, notamment en France. "Je n'ai aucune idée de l'impact que pourrait avoir le tremblement de terre, qui est beaucoup plus inquiétant, d'abord pour des raisons humaines. Le fait que le gouvernement chinois ait décidé de jouer la transparence (...) est un changement qui mérite d'être noté", a-t-il ajouté.

Quant à sa coopération avec Google dont le projet avait été évoqué en janvier dernier, cela devrait intervenir d'ici cet été. Cette collaboration vise à mettre en commun leurs expertises respectives pour se développer sur le marché en pleine expansion de la publicité sur Internet.
"Nous essayons d'identifier les domaines dans lesquels nous pourrions coopérer positivement, au bénéfice des deux groupes", a expliqué Maurice Lévy.

Enfin, il s'est exprimé au sujet de la suppression de la publicité sur France Télévisions, estimant que cela ne devrait pas provoquer d'importants dommages au marché publicitaire, à condition qu'elle soit progressive comme le suggère la commission Copé, chargée de faire des propositions sur le sujet. Pour lui, "ça va être dur d'interrompre la publicité du jour au lendemain et il est nécessaire qu'une période de transition intervienne". Et d'ajouter: "si cet arrêt a lieu sur deux ou trois ans, alors nous aurons le temps de trouver de nouveaux espaces sur d'autres chaînes de télévision et sur Internet".

Ces prévisions laissent les investisseurs indifférents, l'action Publicis n'affichant qu'une hausse de 0,11% à 25,85 euros peu après l'ouverture de la Bourse de Paris.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.