Le constructeur automobile américain Chrysler, en restructuration, a gelé l'activité de quatre de ses usines et réduit l'activité d'un cinquième site de production aux Etats-Unis, a-t-il annoncé lundi, en raison de sérieuses difficultés chez un de ses fournisseurs. Il s'agit d'une fermeture temporaire liée à la société Plastech Engineered Products, qui fournit des composants en plastique à Chrysler. La firme, en difficultés financières, s'est placée en fin de semaine dernière sous la protection de la loi américaine encadrant les faillites, dite chapitre 11, ce qui provoque des ruptures d'approvisionnement pour Chrysler, selon le groupe.

"Les volumes à livrer sont repoussés à une date ultérieure", indique Chrysler dans un communiqué. Chrysler, qui a publié vendredi dernier une chute de 12% de ses ventes de véhicules neufs aux Etats-Unis pour le mois de janvier, a aussi indiqué que "les employés seront tenus informés directement par leur direction locale". Cette décision concerne des sites basés dans les Etats du Delaware, de l'Illinois, du Michigan et de l'Ohio, quatre sites employant 10.500 personnes au total. L'usine dont la production est partiellement gelée est basée dans l'Ohio.

Chrysler, en difficultés sur son marché national depuis plusieurs trimestres, a été racheté par le fonds Cerberus l'été dernier pour 7,4 milliards de dollars à Daimler. La nouvelle direction prévoit d'intensifier les mesures de coûts pour accélérer le retour du constructeur dans le vert.

Le conflit n'a pas pour l'instant touché les autres clients de Plastech que sont Toyota, Ford et General Motors. Chrysler souhaite que le tribunal l'autorise à prendre le contrôle de machines qu'il a tenté de saisir vendredi avant que Plastech ne dépose son bilan, obligeant ainsi Chrysler à renoncer à son action.