Hillary Clinton se retire et officialisera samedi son soutien à Obama, MC Cain dit être outsider

La sénatrice de New York a enfin tiré les conclusions de l'avance de Barack Obama à l'issue des primaires démocrates. Après les blessures de la campagne, qui a divisé les démocrates, les tractations vont bon train autour d'un éventuel "ticket" Obama-Clinton. Le républicain McCain estime que la bataille sera rude.

Hillary Clinton a finalement jeté l'éponge dans la course à la Maison blanche et annoncé ce jeudi son intention de soutenir la candidature de Barack Obama, en invitant ses partisans à se rassembler derrière le sénateur de l'Illinois. Cette décision met fin officiellement à seize mois d'une campagne tendue qui a laissé des traces dans le camp démocrate.

"Samedi, je présenterai mes félicitations au sénateur Obama et mon soutien à sa candidature", écrit Hillary Clinton dans une lettre à ses partisans. "J'avais dit pendant la campagne que je soutiendrais le sénateur Obama avec force s'il était le candidat du Parti démocrate et je compte tenir cette promesse".

"La campagne a été longue et âprement disputée, mais j'ai toujours dit que mes divergences avec le sénateur Obama étaient faibles par rapport aux différences que nous avons avec le sénateur McCain et les Républicains. Je dirai samedi comment, ensemble, nous pouvons rassembler le parti derrière le sénateur Obama. Les enjeux sont trop élevés et la tâche qui nous attend est trop importante pour faire autrement", poursuit-elle.

Hillary Clinton n'a pas encore décidé si elle mettra formellement un terme à sa campagne, ou suspendra seulement ses activités afin de garder de l'influence sur les délégués qui se sont engagés à ses côtés ou ont été élus sur son nom, ont fait savoir des membres de son équipe.

La sénatrice de New York, qui a rallié près de 18 millions de voix et plus de 1.900 délégués sur son nom pendant la campagne pour l'investiture démocrate, avait refusé mardi de reconnaître sa défaite, alors que Barack Obama franchissait le seuil de 2.118 délégués nécessaires pour être désigné.

Barack Obama, qui assistait mercredi soir à New York à deux réunions visant à récolter des fonds, s'est félicité de la décision de sa rivale et il a rendu à nouveau hommage à la "campagne extraordinaire" de son ancienne rivale. "Maintenant que les querelles internes à la famille sont terminées, nous pouvons tous nous concentrer sur ce qu'il faut faire en novembre."

La première tâche d'Obama est de se choisir un (ou une) colistier pour le scrutin du 4 novembre. Son équipe a annoncé mercredi que trois personnalités, dont la fille de l'ancien président Kennedy, Caroline Kennedy, avaient été chargées de lui proposer des noms.

De son côté, Hillary Clinton a fait savoir mardi à des membres démocrates du Congrès qu'elle était "ouverte" à l'idée d'être la colistière d'Obama, selon certains d'entre eux. Les soutiens de Clinton ont déjà commencé à s'activer pour qu'elle soit sollicitée.

Pour sa part, John McCain a d'abord ancé mercredi un appel aux partisans déçus de Clinton, assurant que "toutes les voix seront les bienvenues" et jouant la carte de l'expérience face au jeune Obama, 46 ans, que la sénatrice avait brandie à plusieurs reprises pendant leur duel.

Mais, ce jeudi, le candidat républicain à la présidentielle (qui se cherche un co-listier) a joué les modestes et s'est présenté comme l'outsider de la campagne face à son adversaire démocrate, prédisant une élection "très serrée" le 4 novembre prochain. Il s'est dit agréablement surpris de n'être devancé dans les récents sondages - dont la moyenne est réalisée par le site indépendant RealClearPolitics - que de seulement 2,2 points par Barack Obama, malgré la mauvaise image du président républicain sortant, George W. Bush.

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