Avec ses 46,02% dès le premier tour des élections municipales, Martine Aubry devance son principal adversaire, le député UMP Sébastien Huyghes (22,64%). La droite maintient exactement son score de 2001, alors que la candidate socialiste fait 12 points de mieux (elle avait obtenu 34,53% des voix).

Il apparaît que Martine Aubry gagne des voix sur l'extrême-gauche qui ne parvient pas à s'affirmer, mais aussi sur les Verts. En effet, l'adjoint au maire sortant, le candidat des Verts, Eric Quiquet, n'obtient plus que 10% des voix (après 15,52% totalisés en 2001). Par contre, déception du côté du Modem : Jacques Richir avec ses 8%, n'a pas du tout réussi son double pari de devancer le candidat de l'UMP et contenir le poids électoral des Verts dans la ville. Toutefois, dans la perspective du deuxième tour, les négociations qui s'engageront dès lundi entre le PS et les Verts, devraient assurer la victoire pour Martine Aubry.

Dans cette perspective, elle se trouve en position forte pour le"troisème tour" des municipales, c'est-à-dire l'élection du président de la Communauté Urbaine de Lille. Et ce d'autant plus qu'à Tourcoing le socialiste Michel François Delannoy a été élu avec 53,58 % des suffrages du socialiste. Ce premier adjoint du maire sortant laisse son challenger l'UMP Christian Vaneeste à 30,71% des voix. Michel François Delanoy, uni dès le premier tour aux Verts balaie ainsi tous les commentaires qui avaient prédit une forte montée de la droite dans cette ville.

En revanche, grosses difficultés en perspectives pour Martine Aubry : le candidat divers gauche Gérard Caudron serait en passe de ravir la mairie de Villeneuve d'Ascq. Il obtient 42,92 % des voix contre 27% pour le maire socialiste sortant Jean Michel Stievenard. Gérard Caudron qui devrait s'allier aux Verts, est, avec les écologistes, un puissant opposant à la construction du Grand Stade dans sa ville. Cet important dossier (500 millions d'euros d'investissements annoncés) a été porté par Martine Aubry, et le président sortant, Pierre Mauroy.

Toutefois rien n'est joué puisque les deux candidats à la succession de Pierre Mauroy ( la socialiste Martine Aubry et l'UMP Marc Philippe Daubresse ) devront encore obtenir le soutien des "petits maires" de la communauté urbaine. Et là, toute les surprises sont possibles.