Ericsson : l'action s'envole de 25%

De janvier à mars, le bénéfice net a été divisé par plus de deux à 2,6 milliards de couronnes (279 millions d'euros). Le bénéfice d'exploitation chute quant à lui de 47% à 4,3 milliards. Dans le même temps, la marge opérationnelle baisse de 14% à 9,7%. Toutefois elle est supérieure aux attentes. Du coup l'action s'envole.

Le numéro un mondial des réseaux de téléphonie mobile, Ericsson, annonce ce vendredi matin des résultats très en retrait de ceux dégagés il y a un an. De janvier à mars, le bénéfice net a été divisé par plus de deux à 2,6 milliards de couronnes (279 millions d'euros) contre 5,8 milliards un an plus tôt. Le bénéfice d'exploitation chute quant à lui de 47% à 4,3 milliards (461,4 millions d'euros). Dans le même temps, la marge opérationnelle baisse de 14% à 9,7%. Mais selon un consensus, elle est néanmoins au delà des attentes des analystes qui avaient pronostiqué une marge autour de 8,8%.

Le chiffre d'affaires s'inscrit en revanche en hausse de 4,74% à 44,2 milliards, également supérieur aux attentes des analystes qui tablaient sur 41,8 milliards. "Notre activité s'est bien développée au premier trimestre compte tenu de l'environnement et du déclin du dollar", a estimé le PDG Carl-Henric Svanberg, cité dans le communiqué.

Pour l'ensemble de l'année, il explique qu'"il est prudent de tabler sur un marché des réseaux mobiles stable". Il relève en outre que l'évolution du chiffre d'affaires des trois premiers mois de l'année reflète la demande en matière d'infrastructures mobiles, en particulier sur les marchés à forte croissance. "Les ventes ont bondi aux Etats-Unis alors qu'elles sont demeurées faibles en Europe de l'ouest", précise M. Svanberg, ajoutant que "la proportion de nouveaux réseaux dans les marchés à forte croissance, en particulier en Inde, s'accroît". "Combiné à la faiblesse du dollar, cela continue de faire pression sur nos marges", explique-t-il encore.

Le géant suédois rappelle par ailleurs qu'il escompte parvenir à 4 milliards de couronnes d'économies par an. Et que ces réductions de coûts prendront leur plein effet en 2009. Au cours du premier trimestre, le coût des restructurations s'est élevé à 800 millions dont 200 millions en "coût de ventes" et 600 millions en dépenses opérationnelles, précise Ericsson.

Malgré tout, les investisseurs ont été rassurés. Le titre s'envole de 25% à la Bourse de Stockholm en fin de matinée.

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