Ce ne seraient pas 3.000 emplois mais plus du double que Siemens aurait l'intention de supprimer au sein de sa filiale d'équipements télécoms Siemens Enterprise Networks (SEN). Selon une source proche du dossier citée par l'Agence Reuters, 7.000 emplois, soit 40% des effectifs, sont suceptibles de quitter prochainement la filiale télécoms afin de la rendre plus attractive avant sa cession prévue d'ici à fin juin.

La SEN, division qui fabrique des systèmes de téléphonie pour les entreprises, compte 17.500 salariés au total dans le monde dont 6.200 en Allemagne. Ce pays devrait être particulièrement touché par la restructuration puisque 2.000 postes devraient y être supprimés et 1.000 autres transférés à un éventuel partenaire ou acquéreur.

Siemens avait annoncé en juin 2006 qu'il cherchait un repreneur pour la SEN. Le groupe allemand serait en négociation avec ses concurrents Alcatel-Lucent et Nortel ainsi qu'avec le fonds d'investissement Cerberus sur une éventuelle vente de cette activité. Cette branche historiquement axée sur les matériels de téléphonie a évolué vers l'offre de solutions informatiques, qui nécessite moins de personnel. Elle supporterait des coûts de 30% à 40% supérieurs à ceux de ses concurrents Cisco et Nortel. Les employés de SEN gagnent en moyenne 80.000 euros paran, contre 60.000 euros en moyenne dans la branche, selon le Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Enterprise Networks est le dernier pôle que Siemens s'applique à restructurer dans son activité de téléphonie. Auparavant, la division d'équipements de réseaux avait été mariée au finlandais Nokia

Siemens devrait annoncer ses intentions mardi après une réunion de son conseil d'administration. Déjà, les résultats de la SEN sont publiés sous la rubrique "sociétés cédées" dans les comptes de Siemens, qui valorisait sa filiale 567 millions d'euros à la fin du dernier exercice en septembre.