La Fed envisage de prolonger ses prêts d'urgence aux banques jusqu'en 2009

Face à une crise du secteur bancaire qui s'éternise, le patron de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, a rassuré en indiquant que le dispositif d'aides aux banques pourrait être prolongé.

Alors que les banques affrontent de nouveau une tempête boursière et que les craintes d'un effrondement du secteur ressurgissent, la Réserve fédérale américaine (Fed) a apporté une bouffée d'air aux investisseurs ce mardi. Son président, Ben Bernanke, a ainsi assuré que la Fed pourrait maintenir au-delà de la fin de l'année les prêts d'urgence aux grandes banques d'investissement de Wall Street.

"Nous regardons de près la situation sur les marchés financiers et nous considérons plusieurs options, dont celle d'étendre la durée de nos offres de recapitalisation au-delà de la fin de l'année, si les circonstances actuelles inhabituelles continuaient à prévaloir", a-t-il déclaré selon le texte de sa déclaration lors d'un forum sur le crédit hypothécaire.

Ben Bernanke faisait référence en particulier au sauvetage en mars de la banque américaine Bear Stearns, une banque d'investissement dont le contrôle n'est normalement pas de son ressort. Mais la Fed avait néanmoins fourni 30 milliards de dollars de liquidités à JP Morgan pour lui permettre de racheter Bear Stearns, en échange de titres fournis par cette dernière.

Une opération qui avait alors largement rassuré les marchés mais qui ne devait être maintenue que pendant six mois. Le prolongement de ce dispositif d'aides, qui permet aux grandes banques d'investissement d'emprunter directement auprès de la Fed à un taux préférentiel (à l'heure actuelle de 2,25%), a donc aussi de quoi soulager les investisseurs alors que le secteur bancaire affronte en ce moment une nouvelle tempête sur fond de rumeurs d'importantes recapitalisations de la part des banques et des rehausseurs de crédit.

Lundi, la Fed et la Security and Exchange Commission (SEC) ont déjà conclu un accord sur le partage d'informations sur les banques mais Ben Bernanke a précisé ce mardi que cet accord visait avant tout à traiter les conditions actuelles. "A plus long terme, des lois pourraient être nécessaires pour fournir un cadre plus solide pour la surveillance prudentielle des banques d'investissement et autres intermédiaires", a-t-il indiqué.

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