Le marché publicitaire français tiré à la hausse par Internet en 2007

Les investissements publicitaires ont progressé de 6,2% l'année dernière. Une croissance essentiellement soutenue par le marché de la publicité en ligne qui bondit de 34,5%, tandis que les médias traditionnels continuent de perdre du terrain.

Malgré un contexte morose, les investissements publicitaires ont continué à progresser en 2007 en France. Le bilan annuel présenté ce mercredi par TNS Media Intelligence fait ressortir une hausse de 6,2%. En tout, 23 milliards d'euros ont été investis en publicité, "un niveau record" selon Eric Trousset, le directeur marketing du pôle Investissements publicitaires de TNS

Cette croissance reste toutefois plutôt modeste au vu de la hausse de 10,7% en 2006 et est notamment soutenue par le dynamisme d'Internet. Ainsi sans compter la publicité en ligne, la progression du marché n'aurait été que de 3,2%.

Internet continue d'afficher une santé insolente, avec des investissements publicitaires en hausse de 34,5%, à 2,8 milliards d'euros. Il devient le quatrième support publicitaire en France, volant cette place à la publicité extérieure (affichage). Publicis ne s'y est d'ailleurs pas trompé. Le numéro un français de la publicité vient d'annoncer une collaboration avec Google sur le secteur de la publicité sur le web, après avoir racheté il y a un an l'agence américaine de publicité sur Internet Digitas pour 1,3 milliard de dollars.

A côté de la toile, les autres médias font pâle figure. La presse voit ses recettes publicitaires augmenter de seulement 2,3%, à 7,3 milliards d'euros. La télévision connaît une croissance correcte (+6,5%), à 6,7 milliards, mais avec une situation contrastée. En effet, les recettes des chaînes hertziennes stagnent (+0,5%) tandis que celles de la TNT grimpent de 119% et celles du câble et du satellite gagnent 26%. Les investissements publicitaires en radio reculent eux de 1,1%, à 3,3 milliards, les stations musicales ayant particulièrement souffert.

La publicité extérieure, "lourdement impactée par l'arrivée de la grande distribution en télévision" selon Eric Trousset, réussit pourtant à progresser de 2,6%, à 2,7 milliards, en récupérant de nouveaux clients.

Du côté des annonceurs, le premier secteur reste la distribution, autorisée depuis le 1er janvier 2007 à communiquer en télévision. Les dépenses de publicité du secteur ont ainsi augmenté de 8,9%. Derrière elle, l'automobile reprend sa deuxième place, perdue en 2006, avec des dépenses en hausse de 7,7%.

A la troisième place, les investissements des télécoms "se sont partiellement effondrés", en recul de 6,7%. Les opérateurs mobiles ont énormément dépensé, mais les opérateurs virtuels (MVNO), les fournisseurs d'accès internet et les services de renseignements téléphoniques se sont eux tous désengagés.

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