France : l'activité reste soutenue dans les services en mars

L'indice désaisonnalisé de l'activité commerciale (IDA) s'est inscrit à 57,3 en mars, après 58,2 en février. "La croissance s'est un peu modérée mais le secteur français des services continue de faire preuve de résilience", observe l'enquête.

La croissance dans le secteur des services en France s'est maintenue à un niveau élevé en mars tout en ayant décéléré par rapport à février, selon les résultats définitifs de l'enquête NTC-CDAF publiés ce jeudi. Les entreprises du secteur restent en outre très optimistes quant à leurs perspectives d'activité même si le degré de confiance général tombe à son plus bas niveau depuis sept mois.

L'indice désaisonnalisé de l'activité commerciale (IDA) s'est inscrit à 57,3, conformément à l'estimation précoce publiée le 19 mars, après 58,2 en février. Bien qu'en baisse, il reste supérieur au plus bas de vingt-six mois de 56,6 touché en janvier et bien au-dessus du seuil de 50 au-dessus duquel il rend compte d'une croissance.

"La croissance s'est un peu modérée en mars mais le secteur français des services continue de faire preuve de résilience, ce qui contraste avec le ralentissement plus marqué constaté dans le secteur manufacturier", observe Jack Kennedy, économiste chez NTC Economics. "L'expansion devrait se poursuivre au cours des prochains mois, apportant un soutien bienvenu à l'économie face à la détérioration des facteurs externes".

Le nombre des nouveaux contrats a progressé pour le 57ème mois consécutif mais avec un taux d'expansion qui a légèrement fléchi pour afficher son deuxième plus bas niveau des vingt-six derniers mois, indiquent NTC et la Compagnie des dirigeants et acheteurs de France (Cdaf) dans un communiqué. Parallèlement à la hausse des nouvelles affaires, et signe du maintien des contraintes de capacité, les prestataires de services français ont enregistré en mars une nouvelle progression du travail en attente d'achèvement mais avec là encore un ralentissement par rapport à février, quand le sous-indice avait atteint un pic de trois mois.

Les prestataires ont de nouveau signalé une forte augmentation de leurs coûts opérationnels en mars, due en grande partie à la hausse des prix du carburant mais aussi, dans certains cas, au renchérissement des matières premières et des salaires. Le taux d'inflation global des prix payés a atteint un plus haut de quatre mois.

Interrogées sur leurs perspectives d'activité pour les douze prochains mois, 41% des entreprises disent prévoir une hausse d'activité contre 9% qui anticipent une baisse. "Les répondants à l'enquête fondent leur optimisme sur le renforcement des opérations commerciales, les programmes de développement de leurs entreprises et le lancement de nouveaux services", indique le communiqué.

Le degré de confiance générale recule cependant légèrement et affiche un plus bas de sept mois, avec un sous-indice à 66,2 contre 66,5 en février. La hausse de l'activité et les perspectives de croissance du secteur ont contribué à de nouvelles créations nettes pour le 49ème mois consécutif. Le taux d'expansion des effectifs a atteint un plus haut de trois mois et 18% des entreprises interrogées ont dit avoir recruté du personnel supplémentaire au cours de la dernière période d'enquête.

Enfin, le sous-indice de la rentabilité des entreprises a en revanche reculé à un plus bas de dix-neuf mois, reflétant un très faible taux de croissance des bénéfices.

Ralentissement européen dans ce secteur
Selon l'indice RBT/NTC des directeurs d'achats, le secteur des services dans la zone euro ne résiste pas aussi bien qu'en France. Il ressort à 51,6 en mars contre 52,3 en février et 51,7 attendu. Les anticipations des entreprises ont touché un plus bas depuis novembre 2002 de 58,2, tandis que les prix facturés s'inscrivent à 53,9, au plus haut depuis avril 2007. En Allemagne, l'indice d'activité dans les services, calculé sur la base d'une enquête auprès de quelque 500 directeurs d'achats du secteur des services, ressort à 51,8 contre 52,20 en février et 57,5 en mars 2007. Les économistes attendaient en moyenne 52,50. En Italie, l'indice s'est établi en mars à 48,8 contre 47,2 le mois dernier (son plus bas depuis la création de l'indice en janvier 1998), alors que les économistes l'attendaient en moyenne à 47,0. L'indice était à 54,1 en mars 2007.

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