Le pétrole au plus bas de plus 4 mois

Les cours du pétrole restent orientés à la baisse malgré l'annonce de la fermeture d'un oléoduc et d'un gazoduc dans le Caucase. A New York, le baril a clôturé à 113,01 dollars. Un plus bas depuis le 15 avril.

L'annonce de la fermeture d'un oléoduc et d'un gazoduc dans le Caucase n'a eu qu'un effet temporaire sur les cours du brut. En hausse à l'ouverture de Wall Street, le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre est depuis reparti très nettement à la baisse, repassant brièvement sous la barre des 113 dollars. Il a finalement clôturé à 113,01 dollars, en baisse de 1,44 dollar par rapport à lundi soir. C'est C'est son plus bas niveau à la clôture depuis le 15 avril.

Pourtant, BP a annoncé ce mardi la fermeture par précaution d'un oléoduc et d'un gazoduc dans le Caucase, en raison du conflit entre la Russie et la Géorgie. La compagnie pétrolière britannique avait déjà fermé la semaine dernière un deuxième oléoduc, après une explosion en territoire turc. Ces trois infrastructures constituent la principale voie de transport du pétrole azéri de la mer Caspienne vers les marchés occidentaux.

Mais le groupe pétrolier a rassuré les marchés ce mardi soir, en indiquant que Le pétrole produit par BP mer Caspienne continue à être acheminé. Et l'annonce de la fin des opérations militaires russes en Géorgie a également contribué à mettre un terme au rebond du pétrole.

Les cours du pétrole ont plongé d'environ 33 dollars depuis le 11 juillet, date de leur dernier record à New York, à 147,27 dollars. "La crainte principale concerne l'économie et la forte chute de la demande", a déclaré Tony Nunan de Mitsubishi Corp à Tokyo, cité par l'Agence France Presse.

Pour nombre d'analystes, la baisse de l'activité économique, qui se généralise, a porté un coup à la demande d'hydrocarbures. Les importations de brut de la Chine, deuxième consommateur mondial, ont par exemple baissé de 7% en juillet, soit le plus fort recul depuis décembre. Par ailleurs, la consommation américaine de pétrole a chuté de 800.000 barils par jour au premier semestre 2008. "Le déclin le plus important depuis 26 ans", selon l'agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

Les prix du baril d'or noir ont également été affectés par le redressement du dollar, monnaie dans laquelle ils sont libellés. Une revalorisation du dollar dissuade, en effet, les investisseurs étrangers, qui se portent souvent à l'achat sur les matières premières pour protéger la valeur de leur portefeuille quand le dollar s'effrite.

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