Zone euro : le chômage à son plus bas historique en février

Selon Eurostat, le taux de chômage dans la zone euro est ressorti à 7,1% en février, inchangé par rapport à janvier. Par ailleurs, l'indice PMI des directeurs d'achats dans le secteur manufacturier a de nouveau baissé en mars, à 52 points. Même ralentissement de l'activité industrielle française, où l'indice PMI manufacturier recule à 51,9 points.

Les nouvelles sur le front de l'emploi dans la zone euro continuent de donner le sourire. En février, le taux de chômage établi par Eurostat ressort ainsi à 7,1%, inchangé par rapport à janvier selon des données corrigés de variations saisonnières. Soit son plus bas niveau historique.

Pour décembre 2007, Eurostat a revu en hausse le taux de chômage, de 7,1% à 7,2%. Pour l'ensemble de l'Union européenne, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s'est établi également en baisse, à 6,7% en février, contre 6,8% de janvier.

Dans le détail, les Pays-Bas ont affiché le taux de chômage le plus bas de l'Union européenne, à 2,7%, tandis que les taux les plus hauts ont été enregistrés en Slovaquie (9,9%) et en Espagne (9%). La Pologne connaît pour sa part la baisse la plus importante de son taux de chômage, qui revient de 10,8% à 8% sur un an.

En Allemagne, le taux de chômage atteint 7,4%, en baisse par rapport aux 7,6% de janvier, selon Eurostat. Les chiffres de l'Agence de l'emploi allemande, également publiés ce mardi, donnent pour leur part un taux de chômage en baisse à 8,4% en données brutes pour mars.

En ce qui concerne la France plus particulièrement, Eurostat donne un taux de chômage inchangé en février à 7,8%. Pour rappel, l'Insee ne publie depuis l'année dernière qu'un taux de chômage trimestriel. Selon ses dernières données, le taux de chômage pour le dernier trimestre 2007 s'est élevé à 7,5%. La prochaine publication de l'Insee est attendue le 5 juin pour les chiffres de l'emploi du premier trimestre 2008.

En revanche, dans la zone euro, la mauvaise nouvelle est venue ce mardi du ralentissement de l'activité industrielle qui s'est confirmé en mars. Après avoir reculé à 52,3 points en février, l'indice des directeurs d'achats (PMI) dans le secteur manufacturier a reculé pour s'établir à 52 points le mois dernier, son plus bas niveau depuis octobre dernier. Ce chiffre confirme la première estimation "flash" de l'institut NTC Economics publiée le 20 mars.

Toutefois, l'activité du secteur industriel continue de croître, un niveau de l'indice au-dessus de 50 indiquant une croissance, tandis qu'un chiffre inférieur à 50 reflète une contraction de l'activité du secteur.

Parallèlement, le sous-indice des prix acquittés par les entreprises a atteint son plus haut point depuis septembre 2006 à 68,6 contre 66,1 en février. La composante de l'emploi, à 52,5 contre 52,1, est pour sa part au plus haut depuis septembre dernier.

Contrairement à son voisin allemand, la France n'échappe pas à ce ralentissement de l'activité du secteur industriel. L'indice des directeurs d'achats (PMI) du secteur manufacturier pour le pays a baissé en mars, pour s'établir à 51,9 points contre 53,8 points en février. Ce chiffre ressort même en dessous de la première estimation "flash" de l'indice publiée par l'institut NTC Economics qui avait indiqué une baisse à 52 points.

"Nos économies ralentissent", mais "pas de récession à l'horizon", affirme Christian Noyer
Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a estimé ce mardi que "si nos économies ralentissent, il n'y a pas de récession à l'horizon". Dans un discours, le banquier central a indiqué que "la crise n'est clairement pas finie et les conséquences des déséquilibres financiers ne se sont pas encore toutes manifestées", jugeant toutefois qu'à court terme, l'environnement économique était "beaucoup plus encourageant dans la zone euro qu'aux Etats-Unis". Pour Christian Noyer, le "grand défi" des banquiers centraux en ces temps de "tension sur les marchés financiers" est de "faire passer le message que la gestion des liquidités, qui s'inscrit dans une perspective de court-terme, peut être complètement dissociée de l'élaboration de la politique monétaire qui est, elle, dans une perspective de moyen-terme". "Je suis convaincu qu'en cette période de troubles financiers, il est encore plus nécessaire de garantir la stabilité des prix", a-t-il conclu.

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