L'écart de salaires est de 17% entre femmes et hommes, chez les cadres en 2007, indique une étude de l'Association pour l'emploi des cadres (APEC), publiée ce jeudi 6 mars. Cependant, souligne l'Apec, cet écart n'est plus que de 7% si la comparaison prend en compte les emplois à même caractéristique (même poste et même type d'entreprise).

Cette étude, qui s'appuie sur les réponses données par 3.800 femmes cadres, montre que l'écart salarial entre hommes et femmes diminue avec le temps. Il était de 31 % en 1994. Il est passé à 27 % en 2004 et, donc, à 17% en 2007. Cette évolution s'explique, selon l'Apec, par la féminisation progressive de la population cadre et l'accès plus fréquent des femmes aux emplois les mieux rémunérés.

Malgré tout, l'importance du différentiel de rémunération entre hommes et femmes dépend toujours de la féminisation de la fonction. Ainsi, le plus considérable, de 36%, se relève dans la fonction production, où 80% des cadres sont des hommes. A l'inverse, le plus faible, de 3%, se constate dans la fonction juridique et fiscale où les femmes représentent 68% des cadres.

Au total, pour les femmes, les trois fonctions les mieux payées, hors fonction de direction, sont d'abord les emplois liés à la finance et à la trésorerie, où le salaire médian annuel brut féminin est de 48.000 euros. Derrière viennent les fonctions de contrôle de gestion et d'audit (44.000 euros brut annuel) puis projet en recherche et développement (41.000 euros brut annuel).

En queue de peloton, on retrouve les femmes cadres des fonctions études socio-économiques (32.000 euros brut annuel) et vente en magasin (30.000 euros brut annuel). D'autres facteurs que l'emploi occupé influent sur la rémunération. Il s'agit de l'âge, de la formation, de la gestion d'un budget et d'une équipe, de la durée de l'expérience, des missions du poste et le lieu de travail.