Dimitri Medvedev plaide pour un renforcement des investissements russes en Europe

Le président russe a choisi Berlin comme première étape dans une capitale européenne, pour y rencontrer la chancelière Angela Merkel. Il souhaite que les investissements russes se développent sans obstacle en Allemagne et dans l'Union européenne.

La limousine noire blindée de la marque russe SIL stationnant ce jeudi devant l'entrée de la Chancellerie à Berlin semblait faire ressurgir un climat de guerre froide entre l'est et l'ouest. Impression trompeuse, car lors de la conférence de presse suivant sa rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel, le fraîchement désigné président russe, Dimitri Medvedev, s'est employé à souligner qu'il souhaitait aller de l'avant dans la relation russo-germanique. Au sens commercial s'entend. "Rien ne rapproche davantage les hommes que des affaires menées en commun", a-t-il souligné.

Mais dans le même temps, le président russe a plaidé pour que les investissements russes se développent sans obstacle en Allemagne et dans l'Union européenne, à l'instar des investissements allemands en Russie. "L'investissement nécessite un développement supplémentaire, cela concerne les investissements de nos partenaires allemands en Russie qui sont déjà considérables, mais aussi les investissements des hommes d'affaire russes dans l'économie de l'Allemagne et des pays de l'UE en général", a-t-il déclaré.

Berlin va adopter dans les prochaines semaines un dispositif législatif permettant, à l'instar de la France et de la Grande-Bretagne, de contrôler le niveau d'investissements étrangers dans des secteurs jugés stratégiques de l'économie.

En 2006, les entreprises allemandes ont engagé près de 11 milliards d'euros de dépenses d'investissements vers la Fédération russe, contre 3,4 milliards d'euros investis de ce pays vers l'Allemagne. Un important projet industriel commun est désormais prévu avec la construction d'un pipeline reliant la Russie à l'Allemagne, via la mer baltique.

Angela Merkel et le président russe en ont fait un thème central de leur entretien, la première se montrant "personnellement" favorable à la réalisation du projet. Les procédures d'autorisation traînent cependant de la part de pays scandinaves aussi concernés par le projet. La politique ne doit pas avoir d'a priori défavorables en l'espèce qui entraînent des retards dans le processus, a indiqué la chancelière.

L'Allemagne étant un partenaire commercial de premier plan pour la Russie, c'est naturellement que son président a choisi Berlin comme première capitale européenne pour une visite d'un jour menée au pas de charge. Medvedev devait rencontrer le ministre des Affaires étrangères, Frank Walter Steinmeier, et prononcer en fin d'après-midi un discours devant 700 représentants de l'économie dans un grand hôtel berlinois.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.