La Caisse des dépôts ne sera pas le chevalier blanc "des entreprises mal gérées"

Augustin de Romanet, directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), répond à la volonté de Nicolas Sarkozy de transformer la CDC en un instrument d'une politique de défense des intérêts économiques primordiaux de la Nation. Par ailleurs, il devrait présenter, d'ici la fin du trimestre, des idées pour créer un fonds d'aide aux PME qui veulent distribuer des actions à leurs salariés.

C'est par une réponse quasi négative qu'a répondu Augustin de Romanet, directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), au souhait de Nicolas Sarkozy de la voir jouer une rôle de défenseur des entreprises françaises attaquées par les "fonds spéculatifs". "La Caisse des dépôts n'est pas un rempart, la Caisse des dépôts n'est pas un protecteur de situation acquise, de mauvais gestionnaire", indique le directeur général de la CDC, dans un entretien à Europe 1, ce jeudi 17 janvier.

"Nous pouvons intervenir très en amont en anticipant les difficultés, mais le jour ou l'accident survient, je ne suis malheureusement pas pompier", ajoute Augustin de Romanet. Il souligne que, avec 40 milliards d'euros investis en action, la CDC ne pouvait rivaliser avec les grands fonds souverains proche-orientaux ou asiatiques qui multiplient actuellement les investissements, notamment dans de grandes banques impactées par la crise des marchés du crédit. Toutefois, il a laissé entendre que la CDC pourrait venir en aide à une banque française si le besoin s'en faisait sentir. Mais il souligne que leur situation est jusqu'ici saine.

Nicolas Sarkozy avait déclaré, lors de sa conférence de presse du 8 janvier, "La Caisse des dépôts, nous allons en faire un instrument de cette politique de défense et de promotion des intérêts économique primordiaux de la Nation".

Par ailleurs, Augustin de Romanet indique, dans le même entretien, que la CDC planche sur la création d'un fonds pour aider les PME qui veulent distribuer des actions à leurs salariés. "Pour être simple, lorsqu'un salarié voudra vendre les actions de son entreprise, lorsqu'il quittera son entreprise, il faudra bien qu'il puisse les vendre à quelqu'un", explique-t-il, "la Caisse des dépôts peut être un tiers de confiance qui achète les actions des salariés qui veulent quitter leur entreprise et qui ensuite les revend, naturellement à des prix convenus, aux salariés qui voudraient, dans la même entreprise, acheter des actions".

Le directeur général "souhaite d'ici la fin du trimestre avoir proposé aux pouvoirs publics des dispositions" en ce sens. Nicolas Sarkozy a promis le 8 janvier de "créer les conditions réglementaires et fiscales pour que la participation et l'intéressement puissent s'étendre à toutes les entreprises, même à celles de moins de 50 salariés".

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