Eurostar reste épargné par la mauvaise conjoncture

Le train à grande vitesse qui relie la France et la Belgique à la Grande-Bretagne, a enregistré à nouveau de bons résultats au premier semestre. Eurostar insiste sur un respect élevé de la ponctualité malgré plusieurs retards spectaculaires en avril et juin.

Le train à grande vitesse qui relie la France et la Belgique à la Grande-Bretagne, a enregistré à nouveau de bons résultats au premier semestre. Ses ventes se sont élevées à 368,8 millions de livres (463 millions d'euros), soit une hausse de 25% par rapport à la même période en 2007. Le nombre de voyageurs a augmenté de 18,3%, à 4,63 millions. Eurostar a enregistré par ailleurs un taux de ponctualité de 92,6 % pour ce semestre.

Pour Guillaume Pepy, président d'Eurostar, et par ailleurs, de la SNCF, la forte hausse du trafic est à mettre en relation avec l'absence de ligne nouvelle à grande vitesse en Angleterre au premier semestre 2007. Celle-ci, qui a nettement diminué le temps de parcours, n'est en service que depuis novembre. Dans une interview à l'Agence France Presse (AFP), Guillaume Pepy estime que le résultat est "un peu au-delà des attentes, et dans l'ordre de grandeur (attendu) de l'impact de la ligne nouvelle".

Les chiffres sont d'ailleurs un peu en ralentissement par rapport au début du semestre puisqu'Eurostar enregistrait au premier trimestre une hausse de 21,3% du nombre de passagers et une ponctualité record de 93,6%.
Le groupe a noté dans son communiqué une progression du nombre de voyageurs des diverses régions de France se rendant à Londres, et du nombre de voyageurs de villes situées au nord de Londres se rendant en France. Du coup, une dix huitième fréquence entre Paris et Londres sera mise en place du lundi au jeudi à partir du 8 septembre, quelques mois avant la date prévue.

Guillaume Pepy indiqué également que "la priorité demeurait de consolider la qualité du service et de la ponctualité qui font le renom d'Eurostar". Ce renom a cependant été mis à mal par trois fois au printemps, les 7 et 19 avril, et le 5 juin, où des passagers circulant entre Paris et Londres ont connu des retards de cinq à dix heures. Le patron d'Eurostar, qui avait fait part de son "extrême mécontentement" lors du dernier incident, estime que les débats sur ces retards sont "justifiés", tout en soulignant que la ponctualité a progressé de 2,5 point par rapport à l'an dernier, ce qu'il a mis sur le compte d'un "impact positif de la ligne nouvelle".

Interrogé sur la crise économique actuelle, Guillaume Pepy a indiqué "qu'il n'y en avait pas pour l'instant de signe tangible" sur Eurostar, invitant à "regarder cela à la rentrée". Et de souligner qu'un éventuel ralentissement était difficile à mesurer tant que le train continuait à gagner des parts de marché par rapport à l'avion. Il s'est dit enfin toujours "confiant dans la capacité d'Eurostar à poursuivre sa progression, en ligne avec l'objectif d'accueillir 10 millions de passagers d'ici à 2010".

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