Stocks pétroliers américains en demi-teinte

Les stocks américains de pétrole brut ont fondu bien plus que prévu la semaine dernière, alors que ceux d'essence, particulièrement surveillés pendant l'été, ont augmenté un peu plus qu'attendu.

Les stocks de pétrole brut ont fortement baissé la semaine dernière aux Etats-Unis sous l'effet d'une nouvelle réduction des importations et d'une demande accrue des raffineries américaines alors que les stocks d'essence augmentaient contre toute attente, selon les chiffres publiés ce mercredi par l'Energy Information Administration. L'agence de statistique de l'admistration de l'Energie a fait état d'une baisse des stocks de brut de 5,9 millions de barils la semaine dernière à 293,9 millions de barils, soit plus du triple du recul attendu. Le marché attendait un recul de 1,8 million.

"C'est une nouvelle statistique haussière pour le pétrole. Aucune raffinerie ne veut stocker du pétrole à ces cours, d'autant plus au regard de la faiblesse des marges de raffinage. C'est pourquoi les livraisons continuent de baisser", souligne Phil Flynn, analyste à Alaron Trading, cité par l'agence Reuters.

Les importations ont totalisé en moyenne 9,55 millions de barils par jour(bpj), soit un recul de 621.000 bpj par rapport à la semaine précédente. Parallèlement, les stocks d'essence ont progressé de 900.000 barils à 211,8 millions de barils prenant à revers le consensus qui faisait ressortir une baisse de 200.000 barils.

Bien que la semaine au 4 juillet, jour de la fête nationale aux Etats-Unis, soit traditionnellement une période de très forte demande avec des millions d'automobilistes sur les routes, la demande hebdomadaire a reculé pour tomber à 9,347 millions de bpj, contre 9,357 millions la semaine précédente.

Les stocks de produits distillés sont en hausse de 1,8 million de barils à 122,5 millions de barils, un chiffre proche du consensus (1,9 million). Le taux d'utilisation des raffineries est resté inchangé à 89,2% des capacités.

Vers 15 h GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en août s'échangeait en hausse de 13 cents à 136,17 dollars. Il avait ouvert en hausse de 1,56 dollar.

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