Deutsche Telekom résiste tant bien que mal. Le groupe de télécommunications a annoncé ce jeudi un léger repli de son excédent brut d'exploitation (Ebitda) ajusté, qui sert d'étalon à ses prévisions. Il a baissé de 1,1% au deuxième trimestre, à 4,85 milliards d'euros. Un chiffre en ligne avec les attentes.

Pourtant, l'opérateur allemand souffre de l'érosion de son parc d'abonnés au téléphone fixe. 650.000 clients ont ainsi quitté l'ancien monopole public au deuxième trimestre. Ils pourraient être entre 2,5 et 3 millions sur l'ensemble de l'année. Le chiffre d'affaires du groupe a ainsi reculé de 6% en Allemagne et de 3% au total, à 15,13 milliards d'euros. Présent aux Etats-Unis, par l'intermédiaire de sa marque T-Mobile, Deutsche Telekom a également pâti du dollar faible, qui a amputé ses revenus de 1,2 milliard.

La téléphonie mobile est restée le moteur de croissance du groupe. D'avril à juin, T-Mobile a gagné 668.000 nouveaux abonnés, malgré l'assombrissement de la conjoncture dans la plupart de ses marchés. Outre-Atlantique, l'opérateur résiste car "les Américains préfèrent renoncer à des voyages ou des repas au restaurant plutôt qu'à téléphoner avec T-Mobile," a expliqué son PDG René Obermann.

L'opérateur allemand a par ailleurs confirmé s'attendre à un Ebitda ajusté de 19,3 milliards d'euros sur l'ensemble de l'année. Cette annonce a rassuré les investisseurs alors que l'avertissement sur résultats de son concurrent Vodafone, émis le mois le dernier, faisait craindre le pire. Du coup, le titre affichait la meilleure performance du Dax, l'indice boursier phare de la Bourse de Francfort, à l'ouverture, gagnant 1,37% à 11,51 euros.