Immobilier : coup d'arrêt à la hausse des prix en 2007

La Fnaim, Fédération nationale des agents immobiliers, a constaté en 2007 une très nette décélération de la hausse des prix et attend une stabilité, pour ne pas dire une stagnation, en 2008. Mais pour certains professionnels l'évolution des prix peut être très différente d'une région ou d'une ville à l'autre.

La hausse ininterrompue des prix de l'immobilier depuis 2000 a bien marqué un coup d'arrêt l'an dernier. Le prix moyen des logements anciens en France a augmenté de 3,8% en 2007 alors que la hausse avait atteint 7,1% en 2006 et 10,4% en 2005, comme vient de l'annoncer dans son point trimestriel la Fédération des Agents immobiliers.

La Fnaim parle même d'un "constat saisissant" de ralentissement du rythme de progression des prix après une hausse moyenne de 10,8% entre 2000 et 2006. Après une hausse de 2% au premier semestre, puis une baisse de 0,9% au troisième trimestre marqué par un attentisme post-électoral, les prix n'ont augmenté que de 1,1% au 4e trimestre.

Pour 2008, la Fnaim estime qu'un scénario de retournement brutal du marché peut être écarté, malgré la crise financière, la dégradation du moral des ménages et une fin d'année marquée par une révision en baisse de la croissance et un recul de la consommation, accompagnés d'un retour de l'inflation. Mais la Fnaim s'attend clairement à une stagnation des prix. "Les marchés ne devraient pas progresser à un rythme supérieur à celui de l'inflation en 2008", estime la fédération. "Et dans ce contexte, il n'est pas à exclure, si les prix sont appelés à se stabiliser dans une fourchette de 0 à 2%, que l'année 2008 connaîtra de nouvelles hausses et de nouvelles baisses alternées", écrit-elle.

Toutefois, comme l'indique Patrick-Michel Kidder, qui co-préside le réseau d'agences Laforêt immobilier, il faut désormais analyser le marché de manière chirugicale. En clair d'une région ou d'une ville à l'autre, l'évolution des prix peut être très différente. "Le marché parisien où la demande reste très supérieure à l'offre, restera tendu. Dans nos agences Laforêt immobilier, on compte ansi en moyenne 100 acheteurs pour seulement 15 à 20 biens immobiliers proposés. Les prix de l'immobilier à Paris continueront donc à augmenter, mais moins qu'auparavant. En revanche, à Tours, où l'on a beaucoup construit, et où la ville est affectée par les problèmes d'Airbus, les prix baissent. De même à Lyon, les prix stagnent alors qu'ils sont en recul à Nice ou à Cannes", indique Patrick-Michel Kidder à La Tribune.

L'année 2008 sera clairement une année charnière. Les fondamentaux du marché restent bons. Les Français aspirent à devenir propriétaires, y sont incités par la déductibilité des intérêts d'emprunts immobiliers tandis que les taux d'intérêt restent bas. En outre, la rationalité économique incite à être propriétaire plutôt que locataire, un propriétaire pouvant toujours revendre en cas de besoin. Mais en dehors des marchés tendus, comme à Paris, les vendeurs vont être obligés de revoir sérieusement leurs prétentions à la baisse

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