Alcatel-Lucent supprime 400 emplois en France

La direction d'Alcatel-Lucent France a annoncé ce vendredi en comité central d'entreprise la suppression de 400 emplois dont 250 à Vélizy (Yvelines), sans fermeture de site, dans le cadre du plan mondial touchant 4.000 postes annoncé le 31 octobre.

Alcatel-Lucent a confirmé ce vendredi les informations de La Tribune, selon lesquelles 400 postes vont être supprimés. Les syndicats évoquaient plutôt entre 500 et 800 suppressions d'emplois concernant Alcatel-Lucent France SA, qui compte quelque 8.000 salariés.

Le site de Vélizy (Yvelines) devrait être le plus touché avec 250 postes supprimés. Comme pour le précédent plan social lancé en février 2007, ce nouveau plan, sera basé sur des départs volontaires et des solutions de mobilité interne seront proposées aux salariés. Dans le détail, 50 postes doivent disparaître à Ormes (Loiret), 40 à Villarceaux (Essonne), 30 à Lannion (Côtes d'Armor), 25 à Orvault (Loire-Atlantique) et 25 à Eu (Seine-Maritime). Une intersyndicale appelle d'ores et déjà les salariés à des rassemblements lundi sur les différents sites, a précisé à l'Agence France Presse (AFP) le secrétaire (CFDT) du CCE de la filiale, Christian Le Bouhart.

La direction de l'équipementier en télécoms avait annoncé le 31 octobre dernier ce plan de 4.000 nouvelles suppressions de postes, aussitôt dénoncé par les syndicats qui avaient stigmatisé le refus de la direction "de changer une stratégie perdante". En février 2007 déjà, quelques semaines après la fusion entre le français Alcatel et l'américain Lucent, le groupe avait annoncé 12.500 suppressions d'emplois dont 1.468 pour la France. La mobilisation des salariés avait permis d'obtenir parallèlement la création de 473 postes dans les secteurs porteurs des différentes filiales. Ce plan social est toujours en cours, les départs devant s'échelonner jusqu'en juin 2009.

"Tout recommence", déplore Marc Marandon (CGT). Les mêmes mesures d'accompagnement (préretraites, mobilité, départs volontaires...) devraient être proposées aux salariés du fait que les plans sociaux se superposeront. "Au niveau des effectifs, on est vraiment arrivés à un point bas, et on ne comprend pas la justification économique de nouvelles coupes", déclare Christian Cottevieille (CFDT). "Des plans sociaux à répétition, ça n'est jamais sain et ce n'est pas ça qui motive le personnel", ajoute-t-il.

La ministre de l'Economie Christine Lagarde a affirmé mardi que le gouvernement était "particulièrement soucieux et particulièrement attentif" au respect des engagements pris par le groupe Alcatel-Lucent, notamment en matière d'emploi. Devant l'Assemblée nationale, Christine Lagarde a précisé que le Premier ministre François Fillon avait rencontré la direction générale d'Alcatel-Lucent pour "faire part du souci du gouvernement français" de voir le groupe respecter ses engagements.

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