En dépit de la forte déprime sur les bourses mondiales, en particulier celle de Francfort, la conjoncture demeure "stable en Allemagne et nous estimons qu'elle va le rester", a déclaré ce mardi le ministre allemand de l'Economie, Michael Glos. La baisse spectaculaire sur les marchés de capitaux est un "phénomène normal" selon lui, et il ne remet pas en cause les fondamentaux de l'économie outre-Rhin, reposant en premier lieu sur la force de ses exportations.

Le chef économiste de la Banque centrale européenne (BCE), Jürgen Stark, estime de son côté que la correction sur les marchés de capitaux va se poursuivre. Une grande partie des crédits hypothécaires tombent à échéance cette année aux Etats-Unis et doivent être refinancés. "Ce processus va encore durer un certain temps", a-t-il déclaré à la radio allemande Deutschlandfunk. Cependant, il ne voit pas dans l'immédiat de conséquences négatives pour la conjoncture européenne et notamment allemande.

Selon le ministre Glos, il n'y a pas dans le contexte actuel lieu de présenter un programme de soutien de la conjoncture. Il présente ce mercredi un rapport du gouvernement tablant sur une prévision de croissance de 1,7% du PIB pour l'année en cours. Il s'agit certes d'une correction à la baisse par rapport à la précédente prévision officielle établie à 2% de croissance.

Le cycle de conjoncture doit marquer un fléchissement par rapport aux deux dernières années, marquées par une forte croissance de 2,9% en 2006 puis de 2,5% l'an dernier. Principalement soutenue par le commerce extérieur et les investissements des entreprises, la hausse du PIB doit cette année s'appuyer sur la reprise de la consommation, en particulier celle des ménages. Y contribuent la baisse continue du chômage et une hausse du revenu disponible des salariés.