Noël Forgeard convoqué à la Brigade financière

L'ex co-président d'EADS devrait être interrogé mercredi dans le cadre de l'enquête sur les délits d'initiés présumés dont aurait été victime EADS en 2005.

Noël Forgeard serait convoqué à la Brigade financière dans l'enquête ouverte en 2006 sur d'éventuels délits d'initiés dont aurait été victime EADS. L'ancien co-président du groupe de défense et d'aéronautique devrait être interrogé par les policiers parisiens après-demain mercredi 28 mai. Cette information est donnée par le Monde daté de mardi 27 mai et confirmée à l'AFP, ce lundi, par des sources proches du dossier. Son avocat Jean-Alain Michel n'a pas souhaité faire de commentaires.

Une procédure a été ouverte en novembre 2006 contre "X" pour "délit d'initié, recel de délit d'initié et diffusion d'informations fausses ou trompeuses aux marchés financiers". L'instruction, confiée aux juges Xavière Simeoni et Cécile Pendariès, n'a, pour l'instant, pas débouché sur des mises en examen. L'enquête est consécutive à une plainte de petits actionnaires qui vise des ventes d'actions EADS effectuées juste avant l'annonce officielle de retards de livraison sur l'avion A380. Ces ventes avaient amené une chute du titre EADS sur les marchés.

De son côté, l'Autorité des marchés financiers (AMF) avait transmis en avril au parquet de Paris un rapport qui dit soupçonner 17 personnes, dont Noël Forgeard, de délits d'initiés. Elle a adressé aussi aux personnes concernées une "déclaration de griefs", première étape vers d'éventuelles sanctions administratives.

Selon les documents officiels d'EADS, Noël Forgeard a vendu 162.000 titres le 15 mars 2006 et réalisé une plus-value de 2,5 millions d'euros. Ses enfants ont vendu 127.998 titres le 17, réalisant une plus-value de 4,2 millions. Selon les mêmes documents officiels, plusieurs autres dirigeants ont effectué des ventes et les groupes Lagardère et DaimlerChrysler, principaux actionnaires privés, se sont partiellement désengagés d'EADS dans la même période.

Les personnes et les sociétés concernées nient tout délit d'initié, assurent que leur décision de vendre n'avait rien à voir avec l'A380 et que les transactions se sont déroulées dans les périodes prévues par la loi.

Noël Forgeard a été co-président d'EADS entre juin 2005 et juillet 2006. Il a été contraint à la démission de ce poste après l'annonce officielle des retards de livraison. Il a quitté la société avec une indemnité de départ et de non-concurrence de 8,5 millions d'euros.

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