La grève des fonctionnaires bien suivie dans l'Education, de nombreuses écoles fermées

Entre 40 et 60% des enseignants sont en grève ce jeudi. Les syndicats protestent contre les 22.900 suppressions de postes de fonctionnaires cette année, dont 11.200 dans l'Education.

La grève nationale des fonctionnaires ce jeudi est particulièrement bien suivie dans l'Education, où entre 39,4% (selon le ministère) et 55% (selon le Snes-FSU, majoritaire) des enseignants du secondaire n'ont pas fait classe. Dans le primaire, la mobilisation a encore été plus forte, avec entre 46% (selon le ministère) et 63% (selon le Snuipp-FSU, majoritaire) de professeurs des écoles grévistes. Ils protestent, aux côtés des fonctionnaires d'Etat, contre les suppresions de postes: 22.900 pour 2008, dont 11.200 dans l'Education à la rentrée.

L'Unsa-Education fait de son côté état d'une "grève à plus de 60%" des personnels, de la maternelle à l'université. Par ailleurs, 12% des personnels administratifs, techniques, ouvriers, sociaux et de santé (Atoss) ont débrayé, selon le ministère. Les chiffres du ministère portent sur l'ensemble des effectifs de toutes les académies, alors que ceux des syndicats comptabilisent les grévistes à partir des enseignants inscrits au tableau de service ce jour dans une partie des établissements.

Dans la Fonction publique d'Etat, le ministère a comptabilisé près de 29% d'agents grévistes, contre 20,6% lors de la précédente grève le 24 janvier. L'appel des syndicats a été "globalement très bien suivi", a déclaré sur BFM le secrétaire général de la CGT Fonction publique, Jean-Marc Canon. "Nous souhaitons nous faire entendre, malheureusement le gouvernement fait preuve de surdité".

Les journaux de France 3 à la mi-journée ont été perturbés par un arrêt de travail à l'appel de syndicats CGT de la chaîne publique. A Météo France, près d'un quart des personnels (23,7%) selon la direction sont en grève contre les suppressions d'effectifs. A France Télécom la direction a comptabilisé 8% de grévistes.

Des manifestations sont prévues dans toutes les grandes villes de France, dont Paris dans l'après-midi. Un cortège de 30.000 personnes selon les syndicats, dont de nombreux lycéens, a défilé à Marseille derrière une banderole sur laquelle il était écrit: "Halte à la casse des services publics et au démantèlement des de la Fonction publique". A Lyon, entre 5.000 et 10.000 personnes ont manifesté pour "défendre les services publics".

Malgré la publicité faite par le gouvernement pour le service minimum de garde à l'école depuis le début de la semaine, beaucoup d'écoles sont fermées jeudi. A Bordeaux, c'est le cas de 27 écoles sur 98, à Marseille 139 sur 465, à Strasbourg 26 sur 112. Le service minimum d'accueil assuré par des agents communaux a été refusé dans la quasi-totalité des grandes villes. A Bordeaux, seules quatre écoles l'ont expérimenté, et à Lyon des élus de droite eux-mêmes ont accueilli les enfants dans certaines écoles.

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