Clarins offre 55,50 euros pour racheter les actions aux actionnaires minoritaires

La famille Courtin, qui contrôle le groupe Clarins, a déposé un projet d'offre d'achat simplifiée sur le capital du groupe de cosmétiques. Clarins propose de racheter les actions de ses minoritaires (37,26% du capital) au prix de 55,50 euros par action contre un dernier coté de 43,72 euros, soit un investissement de l'ordre de 843 millions d'euros

La famille Courtin a décidé de se montrer généreuse envers les actionnaires minoritaires de Clarins. Comme La Tribune l'a indiqué jeudi soir, elle a déposé un projet d'offre d'achat simplifiée sur le capital du groupe de cosmétiques.

Le huitième groupe mondial de cosmétiques propose de racheter les actions de ses minoritaires, soit 37,26% du capital, au prix de 55,50 euros par action, précise l'Autorité des Marché Financiers (AMF) dans un communiqué.

La cotation de Clarins a été suspendue jeudi sur un dernier cours de 43,72 euros à la demande du groupe de cosmétiques et dans l'attente d'un communiqué. L'offre, lancée via la Financière SC, propose ainsi une prime de 26,9% par rapport au dernier cours de jeudi. D'après nos informations, l'opération serait financée à 100% par un emprunt contracté auprès du CIC.

L'opération de rachat des minoritaires serait ensuite suivie d'un retrait de la cote qui pourrait être bouclé d'ici à l'automne. Si, à l'issue de l'offre, les actions Clarins non présentées à l'offre ne représentent pas plus de 5% du capital ou des droits de vote de la société, l'initiateur (Financière FC) à l'intention de demander la mise en oeuvre d'un retrait obligatoire" des actions du groupe, est-il ainsi indiqué.

La suspension de la cotation du titre Clarins avait été demandée jeudi midi par la société. Clarins est une proie idéale pour L'Oréal, Procter & Gamble, LVMH ou encore Shiseido. Mais, aucun de ces grands groupes ne mettra la main sur le huitième groupe mondial sur le marché des cosmétiques, prétendument trop petit pour se mesurer aux géants du secteur. La famille Courtin-Clarins, qui a maintes fois répété en réponse aux rumeurs récurrentes d'OPA que le groupe n'était pas à vendre, le prouve.

Fort des 65 % du capital et des 78 % des droits de vote qu'il détient avec son frère Olivier, directeur général, Christian Courtin, président du conseil de surveillance, a donc décidé de racheter les 30,5 % du capital qui sont dans le public (4,6 % des actions sont détenues en autocontrôle). Son but: retirer le groupe de la Bourse pour bâtir une entreprise loin des turpitudes et des contraintes des marchés.

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